EDITORIAL
EDITORIAL
par Franco Vallet
Assesseur au Territoire, à l'Environnement et aux Ouvrages Publics
Nous avons l'habitude de considérer qu'il est naturel et normal qu'en ouvrant un robinet dans notre maison, il en coule de l'eau. Et il est vrai que la distribution de l'eau est l'un des premiers services que notre organisation sociale s'engage à nous fournir. C'est d'ailleurs l'un des points de comparaison constants de l'efficience des différentes administrations locales.
Mais il ne nous arrive pas souvent de réfléchir à l'ampleur du travail et des investissements grâce auxquels nous pouvons, d'un simple geste, obtenir toute l'eau potable nécessaire à satisfaire nos besoins. Et il nous arrive encore moins souvent de considérer que notre robinet n'est autre que l'aboutissement d'un immense réseau dont les mailles couvrent tout le territoire.
Il s'agit là d'un système complexe, dont le coût social est important et que nous contribuons tous à financer, par le biais des taxes et des factures d'eau. Et ce coût est destiné à augmenter au fur et à mesure que la demande progresse et que le bien en question se fait plus rare.
Il est vrai que l'eau n'a pas besoin d'être toujours de la même qualité : tout dépend de ce que l'on veut en faire. L'eau potable, l'eau d'irrigation et l'eau à usage industriel doivent répondre à des critères différents et les particules en suspension, de même que les composants ou les sels dissous dont la présence indiquerait la pollution de l'une peuvent n'affecter en rien la qualité de l'autre, qui n'est pas destinée au même type d'utilisation. Voilà pourquoi - en vue d'économiser cette précieuse ressource, d'une part, et d'en limiter le coût, d'autre part - notre réseau de distribution doit s'orienter vers la compartimentation des circuits destinés aux différents usages, afin qu'il soit possible de réutiliser l'eau par phases successives.
Ce raisonnement génère un nouveau problème : comment évaluer les besoins en eau des différents sujets économiques et sociaux et comment distribuer équitablement les ressources en fonction des impératifs de qualité et d'un échelle précise des priorités.
Tel est le nouveau défi que les administrations publiques doivent aujourd'hui tenter de relever et en direction duquel notre Région a depuis quelques années commencé à agir. Mais en marge de cette action, il est indispensable qu'une nouvelle culture se développe chez les usagers, une culture de l'économie et du recyclage de cette ressource unique. Car le gaspillage ne profite à personne et il est impossible de bien gérer l'eau si les citoyens ne sont pas conscients du problème, ni disposés à collaborer à sa solution.

 
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