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Botanique Forestiere

L’ERABLE SYCOMORE

L’érable sycomore ou érable de montagne est une espèce agréable à voir et importante pour la variété écologique de nos forêts. Les forestiers le classent parmi les «feuillus précieux»

di Edi Pasquettaz
Direction des forêts
L’érable sycomore (Acer pseudoplatanus L.) ou érable de montagne est très commun dans nos bois et nos pâturages.

Dans notre région on trouve aussi en nature, même si rarement, l’érable champêtre (Acer campestre L.) et l’érable plane (Acer platanoides L.).

Au Val d’Aoste pour indiquer l’érable on utilise les termes suivants: Pléno, Piàno, Plôno, Pierno (localités francophones), Der ahòre (Gressoney Saint-Jean et Gressoney La-Trinité), Dan ahere ou Ahore (Issime).

Les érables sont des arbres du genre Acer et appartiennent à la famille des Sapindacées (autrefois: Aceraceae); vigoureux, allant jusqu’à trente mètres d’hauteur, sont des essences de lumière ou de demi-ombre.

L’érable de montagne a une grande adaptabilité écologique et sa plasticité a permis de créer un grand nombre de «cultivars» qui diffèrent surtout par la couleur de leurs feuilles.

L’érable champêtre
a souvent un port d’arbuste, surtout quand il est cultivé en taillis simple pour la production de bois; quand il est isolé et il pousse spontanément il assume un port d’arbre atteignant jusque vingt mètres d’hauteur. Dans le passé l’érable champêtre était utilisé comme tuteur vivant des vignes. Ses feuilles assument en automne une couleur orange doré.

L’érable plane est rare à l’état sauvage, on le trouve tout de même dans des parcs et jardins, il peut atteindre une hauteur remarquable sur des terrains profonds.
Cette espèce, utilisée comme espèce ornementale, forme en automne des taches de couleur jaune vif dans le paysage; son bois, de bonne qualité, ressemble à celui de l’érable de montagne

L’érable sycomore
ou érable de montagne (appelé aussi «faux platane», «grand érable» ou «érable blanc») est un grand arbre à houppier évasé, massif, en forme de coupole; il est très répandu sur les éboulis, et sur les terrains agricoles abandonnés, de moyenne et haute montagne.

Dans le passé l’érable était sûrement présent dans nos forêts, mélangé a d’autres feuillus tels que le Tilleul (Tilia cordata), le Frêne (Fraxinus excelsior) et le Hêtre (Fagus silvatica).

 

En automne les feuillus, érables, frênes, merisiers, peupliers assument des couleurs extraordinaires qui contrastent avec le vert foncé des peuplements de conifères
(photos: Aymavilles, Allein)
 

CARACTERISTIQUES BOTANIQUES ET BIOLOGIQUES DE L’ERABLE SYCOMORE

L’aire originelle de l’érable sycomore se situe en Europe depuis les Alpes jusqu’au Caucase et Arménie.

On le trouve aujourd’hui de l’Espagne aux Oural en Russie. L’homme, à cause de la beauté de cette espèce, l’a planté aussi dans le continent américain et l’a utilisé comme arbre d’alignement, dans les parcs urbains et les jardins.

Merci aux graines ailées et abondantes il se répand naturellement dans les sols riches en humus et frais, il préfère les versants bien exposés.

Chez nous on le rencontre dans toute la Vallée jusqu'à 1800 m d’altitude en peuplements disséminés au milieu des autres espèces (Hêtre et Sapin), sur les éboulis et au bordures des peuplements de conifères sur les terrains agricoles abandonnés.
Sa reproduction est facilitée aussi des rejets depuis la souche et on le trouve fréquemment dans les taillis.

• Port et croissance: l’érable de montagne a une croissance rapide et un port étalé avec une cime large;

• Ecorce: brun-grisâtre clair ; en vieillissant elle s’écaille par larges plaques au contours arrondis;

• Feuilles: à long pétiole, sont caduques et opposées, palmées et à cinq lobes, vert sombre et luisant dessus, opaques et glauques dessous, souvent velues le long des nervures; en automne, avant de tomber, le feuilles des érables de montagne assument des nuances allant du jaune vif au jaune doré. Le terme «sycomore» dérive de la forme des feuilles, semblable à celle du «figuier sycomore» (Sukon en grec). Les termes «pseudoplatanus» et «faux platane» dérivent également de la ressemblance des feuilles de l’érable aux feuilles du platane, sauf pour leur disposition.
Les feuilles de l’érable sycomore sont souvent atteintes par des champignons: Rhitisma acerinum Fr. qui forme des taches noires croûteuses ou Uncinula aceris D.C. responsable du «mal blanc» (Oidium)

• Fleurs: de couleur jaune-verdâtre en grande grappes étroites et pendantes au bout d’un très long pédoncule (corymbe), il apparaissent après la formation des feuilles;

• Fruits: en grappes de samares (disamares), bombées autour des graines, avec des ailes élargies au sommet, convergentes en accent circonflexe; la fructification abondante et la présence de ailes attachées aux graines permet un diffusion par le vent même à grande distance.

• Bougeons: de forme ovoïdale, à écailles vertes bordées de vert foncé, glabres;

• Bois: blanc ou jaunâtre, homogène, dur à reflets satinés; le bois d’érable est utilisé en tournerie, pour des sculptures, dans la construction, pour la fabrication de sabots et de meubles, pour la réalisation d’instruments de musique.
 
 



Les feuilles de l’érable sycomore sont
palmées et à cinq lobes
 

A’ cause de l’appréciation du bois par les menuisiers et les paysans, l’érable de montagne avait presque disparu dans notre région. Seulement à la suite de l’abandon de terrains agricoles et sa abondante fructification lui ont permis de reconstituer des peuplements mixtes avec les autres espèces pionnières.

On peut observer un bel érable, dans le village de Valleil près de la «maison Frutaz», une des plus anciennes constructions nobiliaires de la Commune de Torgnon. L’arbre est classé, pour ses dimensions, parmi les arbres monumentaux aux termes de la loi régionale 21 août 1990, n. 50 (diamètre de 83 cm, hauteur de 17 m, âge: environ 250 ans).




L’écorce est brun-grisâtre
 

L’érable sycomore était souvent planté à proximité des maisons en raison de son ombrage très utile pour conserver au frais les produits laitiers. Il est aussi utilisé comme espèce de reboisement, à cause de sa croissance rapide, avec d’autres essences telles que le frêne, le merisier et les sorbiers.
 
Les forestiers, par l’introduction de feuillus dans nos forêts, essayent de rééquilibrer la stabilité des peuplements en favorisant le mélange de toutes les espèces typiques des différent étages de végétation.

Le sucre (saccharose) stocké dans les racines de certains érables, l’érable à sucre (Acer saccharum) et l’érable noir (Acer nigrum), pendant l’automne est collecté par les acériculteurs pour la production du «sirop d’érable».
 
Le sirop est produit, surtout dans les forêts du Nord Amérique (Ontario, Québec, Vermont) à partir de «l’eau d’érable», au début du printemps. La technique était déjà bien maîtrisée par les populations indigènes du Canada lors de l’arrivée des Européens.






Bibliographie.
- Brosse J. - Larousse des arbres et des arbustes- Larousse.
- R.A.V.A. - Les arbres monumentaux de la Vallée d’Aoste- Imprimerie valdôtaine.
- Goidanich G. - Manuale di patologia vegetale- Ed. Agricole Bologna

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