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Vallée d'Aoste ENTREPRISES

Espace thématiques et domaines de spécialisation

La S3VdA concentre ses activités sur trois grandes aires thématiques liées au monde de la montagne : Montagne d’excellence, Montagne intelligente, Montagna durable. Celles-ci sont caractérisées par : 

  • une importante masse critique sur le territoire ;
  • des excellences reconnues au niveau national et européen ;
  • la présence d’avantages compétitifs ;
  • des perspectives de développement significatives.

Ambiti S3 VdA
Ambiti S3 VdA

1. Montagne d'excellence

Ce modèle de croissance comprend les activités productives de la montagne ou pour la montagne, qui, dans l’optique d’être développées à des niveaux d’excellence en termes de qualité, grâce à des technologies modernes et des innovations, constituent l’un des trois piliers de développement.

Ce modèle de « croissance caractérisante et caractérisée » a enregistré, entre 2014 et 2020, la participation des plus importantes activités industrielles de la région - pour lesquelles la société a une attention particulière en termes de croissance innovative, du fait de leur importance, notamment du point de vue de l’emploi -, ainsi que des excellences de l’offre touristique valdôtaine sur les marchés internationaux de l’hiver (principaux domaines skiables) et de l’été (hautes routes et refuges de montagne).

La s3VdA a identifié quatre grands secteurs d’activité : les productions spécialisées pour la montagne, les usines à important contenu technologique, l’offre des grands domaines skiables et l’offre de randonnées axée sur les hautes routes et le réseau des refuges de montagne y afférents.

L’expression Industrie 4.0, ou quatrième révolution industrielle, désigne un mode d’organisation de la production de biens et de services fondé sur l’intégration du numérique dans les installations industrielles, destiné à créer des systèmes hybrides en mesure de gérer, d’interpréter et de valoriser la grande quantité de données disponibles grâce aux technologies numériques.

Il y a plus de quatre ans, l’Italie a approuvé un plan gouvernemental ad hoc qui a ensuite été modifié au fil des évolutions : d’abord Plan Industrie 4.0, puis Plan Entreprises 4.0, et Plan national de la Transition 4.0. Pendant la pandémie, les technologies liées à l’industrie 4.0 se sont révélées fondamentales pour lutter contre la crise et continuer à produire malgré des conditions difficiles. En février 2021, le président du Conseil, Mario Draghi, a exprimé la nécessité « d’étendre et de rendre facilement utilisable le Plan national de la Transition 4.0, afin de soutenir les entreprises dans leur processus d’innovation technologique et de durabilité environnementale » : c’est donc bien là une priorité qui ne doit pas être sous-évaluée.

Lorsqu’on parle d’Industrie 4.0, on n’évoque pas une simple révolution technologique, mais un défi plus important pour le système de fabrication et la chaîne globale dans son ensemble.

Proposé pour la première fois à la foire d’Hanovre de 2011 pour développer l’économie allemande, l’expression Industrie 4.0 a acquis un sens plus large encore au fil des années.

À la base du phénomène de l’industrie 4.0 se trouvent neuf technologies : Internet of Things (IoT), Big Data, Cloud computing, Cyber security, System integration, Addittive manufacturing (imprimantes 3D), Augmented reality/Virtual reality, Simulation et Autonomous robots.

Les technologies de production peuvent être transformées grâce à l’industrie 4.0 et garantir un flux de production et de connaissance ininterrompu et transversal aux divers secteurs. Il ne s’agit donc pas uniquement de produire un produit, mais d’une connaissance pouvant être utilisée pour définir les stratégies les plus rentables, notamment à travers l’utilisation massive des données.

Internet of Things (IoT) est la déclinaison d’Industrie 4.0 la plus répandue dans les entreprises de fabrication et se trouve à la tête de la nouvelle révolution industrielle où la relation entre client, producteur et vendeur est en pleine transformation. En effet, les décisions de production ne sont plus l’apanage des producteurs et des vendeurs, mais offrent un rôle de plus en plus important aux consommateurs et sont gérées en temps réel. Les fournisseurs améliorent les processus en réduisant les temps d’arrêt des machines, qui constituent l’un des coûts les plus importants du secteur de la fabrication.

Industrie 4.0. présente ainsi de nombreux avantages, dont la flexibilité, à travers la production de petits lots aux coûts de la grande échelle ; la rapidité du prototype à la production en série grâce à des technologies innovantes ; une plus grande rentabilité de la production, avec des délais moindres de programmation, une réduction des erreurs et du temps d’arrêt des machines ; une bonne qualité et moins de rebut, grâce à des récepteurs qui contrôlent la production en temps réel ; une meilleure compétitivité du produit, grâce aux fonctions liées à Internet of Things (IoT).

La quatrième révolution industrielle offre de nombreuses opportunités qui modifient le système socio-économique dans son ensemble, avec par exemple la création de nouveaux marchés, l’accélération de la croissance économique, la réduction du délai de mise sur le marché et le développement de nouveaux profils professionnels.

Il n’existe pas d’innovation sans formation et les entreprises doivent en tenir compte puis former leurs personnels. Le changement technologique sur le système de production de biens et de services imposera un changement dans les professions : des rôles que nous connaissons bien sont appelés à disparaître et de nouveaux profils professionnels naîtront. Le système éducatif devra être en mesure de relever le défi et de suivre le rythme et les changements du marché de l’emploi.

Trajectoires de développement


Trajectoire 1 : Intelligent manufacturing avec intégration d’éléments d’intelligence artificielle, Big Data, Internet of things, block chain, systèmes électroniques intégrés ;
Trajectoire 2 : Zero-defect manufacturing et fabrication prédictive grâce à des récepteurs spécifiques ;
Trajectoire 3 : Additive manufacturing ;
Trajectoire 4 : robotique collaborative et technologies d’Augmented Humanity pour Interface Homme Machine.

Les matériaux avancés ont été ajoutés par la Commission européenne au nombre des technologies clés génériques (KET), car ils permettent aux entreprises de se distinguer et d’atteindre un résultat compétitif, mais aussi d’adopter des innovations pour améliorer la qualité et la valeur de leurs produits. Il s’agit de matériaux offrant de nouvelles fonctionnalités et de meilleures prestations, pour obtenir des produits plus compétitifs et sûrs, qui permettent de réduire au minimum l’impact sur l’environnement et la consommation de ressources.

De nature polymérique, céramique ou métallique, ils permettent de réaliser des produits en mesure de réduire l’impact environnemental et la consommation de ressources. Une attention particulière devrait être consacrée aux smart materials, c’est-à-dire aux matériaux intelligents, pouvant réagir aux stimulations environnementales en modifiant leurs caractéristiques, comme par exemple la couleur, l’indice de réfraction ou le volume. Les découvertes scientifiques sur les matériaux avancés peuvent être fonctionnelles aux multiples domaines industriels, et peuvent être associées aux technologies habilitantes comme la micro ou nanoélectronique, la photonique ou les nanotechnologies.

L’évolution continue des matériaux avancés est appliquée dans divers secteurs, de l’automobile au biomédical et à l’aérospatial. Les constructeurs automobiles utilisent depuis plusieurs années déjà des matériaux composites à base de fibres de carbone pour réaliser des automobiles sportives et haut de gamme ;

Les autos électriques de nouvelle génération sont en grande partie réalisées avec des matériaux composites légers pour limiter la consommation de carburant. L’adoption de matériaux non traditionnels pour produire certains produits spécifiques est devenue de plus en plus une priorité pour les entreprises de tous les secteurs industriels appelées à rivaliser avec de plus en plus d’adversaires sur les marchés internationaux. En effet, l’augmentation de la concurrence a amené les acteurs du marché à définir de nouveaux accords de collaboration avec des centres de recherche et de développement, mais aussi à tester de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies de production : voilà la direction que doit également suivre la Vallée d’Aoste.

Trajectoires de développement

Trajectoire 1 : moulage par injection de plastique

Trajectoire 2 : Production, utilisation et conception de nouveaux matériaux/alliages

2. Montagne durable

Cette aire thématique comprend les activités-cibles caractérisées par la vocation naturellement écologique du territoire de montagne de la Vallée d’Aoste. Il est ainsi possible de concevoir une offre de produits et de services durables, du point de vue environnemental, mais aussi énergétique et paysager, tout en garantissant des opportunités de développement économique à basse consommation environnementale ou à consommation environnementale nulle. Compte tenu de sa portée plus vaste et des spécificités du tissu productif existant, les secteurs spécifiques identifiés dans cette aire thématique sont les suivants : énergie et efficience énergétique (énergies renouvelables et économies d’énergie) ; agriculture et environnement (notamment dans une optique de valorisation de la filière courte et de l’agriculture intelligente) ; économie circulaire (pour réduire l’impact environnemental, économique et social) ; mobilité durable ; santé.

Au cours des dernières 40-50 années, la consommation mondiale d’énergie a augmenté de façon vertigineuse, ce qui a ouvert un débat sur la disponibilité de certaines ressources, comme les énergies fossiles. C’est l’une des raisons pour lesquelles, en sus de vouloir encourager la lutte contre les émissions de gaz nuisant au climat, l’agenda politique international s’est engagé à mener des recherches sur les nouvelles sources d’énergie alternative, afin de garantir une meilleure efficience durant l’utilisation finale de l’énergie et de rendre les bâtiments publics et privés plus efficients du point de vue énergétique, et ce, dans tous les domaines.

La Région autonome Vallée d’Aoste a donc identifié de nouvelles priorités, dont celle d’atteindre l’objectif Fossil fuel free en 2040, à travers la réduction progressive des consommations issues de sources fossiles et la promotion d’actions dans divers secteurs : le développement de la mobilité durable, l’amélioration de l’efficience énergétique des bâtiments, ainsi que des processus de production et le développement des sources d’énergie renouvelables. C’est donc en suivant les trajectoires technologiques identifiées que la S3 entend contribuer à la réalisation de cet objectif.

Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : technologies et systèmes destinés à améliorer l’efficience énergétique ;
TRAJECTOIRE n° 2 : technologies et systèmes pour la production, la transmission et la gestion des énergies issues de sources renouvelables ; 
TRAJECTOIRE n° 3 : technologies et systèmes liés à la filière de l’hydrogène ;
TRAJECTOIRE n° 4 : infrastructures énergétiques, interconnexions et systèmes énergétiques intelligents, y compris les systèmes d’accumulation.

L’agriculture et le système agroalimentaire représentent l’une des clés pour le développement de l’économie régionale. Ce système comprend toute la filière qui part de la production de la matière première agricole, passe par la transformation alimentaire et va jusqu’à la distribution et à la consommation, grâce à la participation successive de divers acteurs. Les domaines de compétence et les technologies nécessaires sont très diversifiés : contrôles analytiques, bio et nanotechnologies, matériaux avancés d’emballage, technologies ICT et systèmes informatiques, logistique et distribution. Les technologies avancées de production s’intègrent spontanément avec les questions environnementales, énergétiques, touristiques et sanitaires.

La stratégie à long terme pour soutenir l’innovation du système valdôtain doit s’inscrire dans le scénario évolutif qui caractérise le système agroalimentaire européen, dont les grandes lignes ont été redéfinies récemment du point de vue réglementaire et ont subi l’influence de la pandémie, qui a engendré des changements significatifs même dans le secteur agroalimentaire, en particulier pour ce qui est des modalités de choix de la population.

En décembre 2019, l’UE, en lançant le Pacte vert, a posé les bases d’un parcours de croissance durable fondé sur la réduction de la pollution, l’utilisation rationnelle des ressources, la protection de la biodiversité et la promotion de l’économie circulaire dans le but d’atteindre la neutralité climatique en 2050. Vu cet objectif, les stratégies « du producteur au consommateur » (A Farm to Fork strategy, for a fair, healthy and environmentally-friendly food system) ont confirmé le rôle central de l’agriculture et du système alimentaire. L’objectif ambitieux de cette action est de faire des produits alimentaires européens un standard global de référence en termes de durabilité ; à cette fin, elle fixe l’année 2030 comme délai pour atteindre les objectifs relatifs à 4 macro-domaines : la durabilité de la production agricole et de la filière alimentaire (distribution, vente, restauration, …), la promotion d’une consommation alimentaire durable, la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires et la lutte contre les fraudes dans les filières alimentaires. En outre, la nécessité de garantir de bons approvisionnements alimentaires apparaît évidente : l’attention de la Food Security s’est accrue au cours de ces dernières années et son importance s’est confirmée lors de la pandémie.

Dans le cadre de la durabilité de la production agricole, d’importantes prescriptions sont en vigueur : la limitation de l’utilisation de produits chimiques (fertilisants, agromédicaments, antibiotiques) d’ici à 2030 et l’extension progressive de l’agriculture biologique. La recherche devra favoriser cette transition vers des modalités alternatives plus durables que les méthodes traditionnelles.

Pour compléter cette stratégie, on mise sur l’utilisation de l’agriculture de précision, surtout dans une région comme la Vallée d’Aoste, où la morphologie du territoire impose d’optimiser la production agroalimentaire. Cette stratégie met à la disposition des agriculteurs des engins et des technologies innovateurs pour l’agronomie et la distribution correcte des moyens techniques. Dans ce domaine, il est fondamental d’encourager les initiatives de divulgation de la technologie innovatrice, notamment en favorisant les conseils d’experts. Enfin, il ne faut pas oublier les actions visant à favoriser la mise aux normes des machines et des engins. En particulier, le télérelevé réalisé avec des drones, qui constitue un pilier de l’agriculture de précision et permet d’augmenter la capacité de gérer tout le système d’actions à effectuer dans une entreprise agricole, pour gérer de façon automatique les diverses opérations relatives aux cultures.

Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : technologies pour l’agriculture et l’élevage de précision ;
TRAJECTOIRE n° 2 : biotechnologies pour l’agriculture ;
TRAJECTOIRE n° 3 : technologies pour la transformation des produits agricoles ;
TRAJECTOIRE n° 4 : technologies et solutions dans le domaine de l’adaptation au changement climatique.

En UE, on produit chaque année plus de 2,5 milliards de tonnes de déchets. L’UE est en train de mettre à jour la législation sur la gestion des déchets afin de favoriser la transition vers une économie circulaire, en alternative au modèle économique linéaire actuel. En mars 2020, La Commission européenne a présenté, dans le cadre du Pacte vert européen, en ligne avec la proposition de nouvelle stratégie industrielle, son plan d’action pour une nouvelle économie circulaire, qui inclut des propositions sur la conception des produits plus durables, sur la réduction des déchets et sur le fait de donner plus de pouvoir aux citoyens, comme par exemple à travers le « droit à la réparation ».

Les secteurs qui utilisent beaucoup de ressources, comme l’électronique et les technologies de l’information et de la communication, le plastique, le textile et le bâtiment, font l’objet d’une attention accrue. En février 2021, le Parlement européen a voté le nouveau plan d’action pour l’économie circulaire et demandé des actions supplémentaires pour atteindre une économie à zéro émission de carbone, durable du point de vue environnemental, libre de substances toxiques et complètement circulaire d’ici à 2050. Des dispositions plus sévères y sont aussi inscrites : pour le recyclage et les objectifs à atteindre obligatoirement avant 2030 sur l’utilisation et l’empreinte écologique des matériaux. En particulier, l’économie circulaire se propose comme modèle de production et de consommation orienté vers le partage, le prêt, la réutilisation, la réparation, le reconditionnement et le recyclage des matériaux et des produits existants, et ce, le plus longtemps possible. De cette façon, il est possible de rallonger la vie des produits et de réduire les déchets : une fois que les produits ont terminé leur cycle de vie et leur fonction, les matériaux dont ils sont faits sont réintroduits, quand cela est possible, dans le cycle économique. Les principes de l’économie circulaire diffèrent du modèle économique linéaire traditionnel, qui est fondé sur le schéma « extraire, produire, utiliser, jeter » et qui dépend de la disponibilité de grandes quantités de matériaux et d’énergie facilement disponibles et peu coûteux. Cependant, le modèle d’économie circulaire est la seule stratégie possible dans un monde où les ressources sont limitées et progressivement consommées par la population humaine. L’Italie se place au premier rang en Europe pour ce qui est de l’indice global de circularité, avec 100 points, suivie de l’Allemagne qui totalise 89 points, de la France qui en totalise 88, de la Pologne avec 72 points et de l’Espagne qui n’en a que 71. La transition vers une économie circulaire peut nous apporter de nombreux avantages, à l’échelon national et régional, comme :

  • la réduction de la pression sur l’environnement ;
  • l’assurance de bénéficier de la disponibilité des matières premières ;
  • l’augmentation de la compétitivité ;
  • l’impulsion à l’innovation et à la croissance économique (une augmentation du PIL de 0,5%) ; 
  • l’augmentation de l’emploi – on estime que grâce à l’économie circulaire, en EU près de 700 000 nouveaux emplois pourraient être créés d’ici à 2030).


Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : nouveaux modèles d’économie circulaire et durable (sharing models, pay per use, product-as-service, reverse logistic, …) ;
TRAJECTOIRE n° 2 : valorisation du rebut des filières de production ;
TRAJECTOIRE n° 3 : systèmes de traçabilité des produits et de lutte contre les contrefaçons.

Le secteur des transports a un impact significatif sur l’environnement, mais la mobilité durable et intelligente peut contribuer de façon significative à réduire les effets négatifs sur le système, à travers un ensemble de solutions qui donnent vie à une mobilité avantageuse, tant pour l’environnement que pour les personnes. La mobilité durable, selon la définition donnée par la stratégie européenne en matière de développement durable approuvée en 2006 par le Conseil européen, a pour objectif de garantir que les systèmes de transport correspondent aux besoins économiques, sociaux et environnementaux de la société, tout en minimisant les répercussions négatives sur l’économie, la société et l’environnement. L’impact du secteur des transports sur l’environnement est en effet actuellement très important : en Europe, il cause un tiers de la consommation totale d’énergie et un cinquième des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que d’autres émissions polluantes.

C’est pourquoi des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont été fixés, pour atteindre 60% de réduction des émissions des transports d’ici à 2050. Pour réaliser cet objectif, il est nécessaire de changer radicalement les transports en encourageant les nouvelles technologies et l’utilisation de systèmes plus efficients. En Italie, par exemple, des projets ont été lancés pour favoriser la mobilité ferroviaire : augmenter le nombre de trains alimentés à l’hydrogène et développer les infrastructures technologiques y relatives. Dans ce contexte, la mobilité ferroviaire pour le transport public urbain représente un défi en même temps qu’une opportunité de développement. Du point de vue énergétique et environnemental, le transport ferroviaire compte parmi les technologies de transport les plus durables, relativement moins coûteuses que les systèmes de transport traditionnels et plus rapides à réaliser. En outre, ce mode de transport représente une importante perspective d’expansion pour les constructeurs de transports par câble car les marchés traditionnels sont désormais saturés.

Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : véhicules, technologies et solutions pour la mobilité durable, autonome, individuelle, collective et des marchandises ;

TRAJECTOIRE n° 2 : véhicules, technologies et solutions pour la gestion des domaines skiables.

La santé pour tous les citoyens, et en particulier la Digital Health, représente l’un des principaux défis de l’avenir, notamment compte tenu de la pandémie de la Covid-19 et des évènements liés au changement climatique, qui ont caractérisé ses dernières décennies et qui nous frapperont de plus en plus souvent. Les nouvelles technologies dans le domaine de la santé s’appliquent durant trois phases : recherche, production et distribution, soin et suivi à distance des patients. Les nouvelles technologies médicales peuvent réduire le nombre des hospitalisations et le recours aux traitements d’urgence en générant d’importantes économies pour le système sanitaire. Le Plan national de reprise et de résilience (PNRR) consacre, en relation avec la pandémie, une part importante de ses investissements à la recherche dans le domaine du trinôme climat-environnement-santé en tenant compte de leur rapport de cause à effet.

Le niveau d’attention sur l’impact des changements climatiques sur le territoire régional impose de développer des aires de connaissance qui ne sont encore que partiellement étudiées aujourd’hui. Parmi les domaines d’innovation, citons la nutraceutique et la nutragénomique. La nutraceutique est aujourd’hui une réalité médico-scientifique en expansion constante, tant pour ce qui est du nombre des aliments et de l’approfondissement des études scientifiques y relatives, que de la diffusion de ces produits spécifiques.

Les trajectoires de développement dans le domaine de l’innovation sanitaire concernent des thèmes à contenu de recherche et d’innovation très important et constituent une opportunité pour les entreprises car les tendances actuelles à l’échelon global montrent une forte croissance dans cette direction. La présence sur le territoire régional du CMP3, qui prévoit la collaboration entre les centres de recherche, en informatique et dans les hôpitaux, peut favoriser le développement de solutions en mesure d’optimiser les processus de gestion des patients et des procédures.


Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : technologies – médecine personnalisée, de précision et prédictive ;
TRAJECTOIRE n° 2 : biomatériaux, biotechnologies et technologies de diagnostic précoce, prévention et soins ;  
TRAJECTOIRE n° 3 : nutraceutique, nutragénomique et aliments fonctionnels.
TRAJECTOIRE n° 4 : technologies pour la médecine de montagne (télémédecine, assistance à domicile et assistance aux malades chroniques).

3. Montagne intelligente

Durant la période 2014-2020, cette aire thématique a défini au nombre de ses priorités les actions nécessaires et fonctionnelles en vue de la dotation d’infrastructures de connexion, mais aussi de suivi et de contrôle du territoire. Par le passé, cela a imposé de faire un important effort technique et organisationnel, mais également financier, pour créer une configuration technologique intelligente en mesure de gérer le territoire plus efficacement et de le configurer pour offrir aux entreprises, aux touristes et aux résidents, des services numériques à valeur ajoutée, et ce, afin de :

  • améliorer la capacité de développer l’économie, nationale et internationale ;
  • faire vivre une expérience de vacances unique et fidéliser les touristes ;
  • améliorer la qualité de vie et la sécurité des citoyens.

Les actions qui ont été identifiées peuvent être résumées comme suit : infrastructures de réseau (bande large, Wi-Fi, services numériques publics) ; sécurité et suivi du territoire ; networking et ville-communautés intelligentes. Le domaine thématique de la Montagne intelligente trouve dans la création d’infrastructures technologiques sur le territoire, et ses développements en termes de services et d’applications, la base de solidité principale de la Stratégie de spécialisation, avec des retombées positives et transversales sur toutes les activités productives, y compris les plus traditionnelles. Compte tenu de l’évolution des technologies qui transforment la société moderne, le développement pour la période 2021-2027 se doit de prendre en compte les lignes directrices suivantes :

  • numérisation, intelligence artificielle, Big Data ;
  • connectivité ;
  • surveillance de l’environnement et du territoire ;
  • valorisation du patrimoine culturel.

Les technologies numériques constituent, surtout depuis la pandémie, l’un des principaux moteurs d’accélération du développement économique et social de l’Italie et de l’Europe. La Covid-19 a bouleversé toute logique économique, sociale et émotionnelle et cet événement historique a complétement modifié notre mode de penser, d’agir et de consommer. Il faut être prêt et réagir au présent avec sens des responsabilités et flexibilité, afin de définir le monde de l’avenir en tenant compte des changements, en cours, conjoncturels ou structurels (par exemple la diffusion du commerce en ligne, la numérisation de la population, les paiements numériques, …). Tout cela évolue très rapidement et concerne tous les domaines de la société, de l’économie à la médecine.

 

La Commission européenne a donc institué un nouveau programme pour une Europe numérique, lequel a été approuvé en mars 2021 par le Conseil et a reçu un budget de 7 588 millions d’euros. Les secteurs liés au développement numérique à la base du programme sont :

  • le calcul à hautes prestations, pour développer les capacités de supercalcul et de traitement des données ;
  • l’intelligence artificielle, pour en augmenter la diffusion et faciliter la façon de faire entreprise et pour transformer l’administration publique en administration publique « agile » ;
  • la cybersécurité pour la protection des données des administrations publiques, des entreprises et des citoyens, à travers la confiance pour le numérique ;
  • les compétences numériques pour favoriser les politiques de l’emploi dans un monde en évolution perpétuelle, où les professions traditionnelles disparaissent et de nouveaux métiers liés aux technologies naissent chaque jour.


Seule une large utilisation des technologies numériques dans l’économie et la société peut supporter la véritable transformation numérique des citoyens, des entreprises et des administrations publiques. Le programme « Europe numérique » sera en ce sens l’un des éléments de la mosaïque d’un ensemble de programmes destinés à soutenir la transition numérique. Citons, entre autres, « Horizon Europe » et l’investissement d’au moins 20% que les plans nationaux de reprise et de résilience doivent inclure.

Trajectoires de développement
Grâce aux trajectoires définies, les citoyens, les entreprises et les administrations publiques seront au centre du développement de la société numérique : la promotion du développement durable, éthique et inclusif sera encouragée à travers l’innovation et la numérisation au service de tous les sujets concernés. Le développement de projets selon les trajectoires identifiées contribuera à la diffusion de nouvelles technologies dans le tissu productif régional et encouragera l’innovation et l’expérimentation de nouveaux produits et services, tout en élevant le niveau de la qualité des services publics.

TRAJECTOIRE n° 1 : numérisation des processus, sécurité des données ;
TRAJECTOIRE n° 2 : développement de nouveaux services data driven pour l’administration publique ;
TRAJECTOIRE n° 3 : développement de plateformes de. Decision Support System ;
TRAJECTOIRE n° 4 : smart home, systèmes anti-intrusion et domotique ;
TRAJECTOIRE n° 5 : développement de récepteurs et de leurs applications.

L’intérêt des administrations publiques et privées pour les possibilités offertes par les nouvelles technologies numériques va croissant, et ce, pas uniquement dans le domaine industriel, mais aussi dans le cadre de la mobilité et des véhicules. En plus de soutenir la création et la consolidation des entreprises de ces secteurs, les technologies numériques, et notamment les éléments de connectivité, sont indispensables pour la compétitivité des entreprises de micro, petites, moyennes ou grandes dimensions. Il en est de même pour tous les domaines, de la fabrication au tourisme, à l’agroalimentaire, pour garantir une amélioration continue de la qualité de vie des citoyens.

Selon cette logique, agir sur la connectivité peut accélérer le processus de transformation des centres habités en villes intelligentes, en mesure de gérer les ressources de façon intelligente, pour devenir durables du point de vue économique et autosuffisantes du point de vue énergétique. Par exemple, il est possible de développer des infrastructures intelligentes à technologie de haut niveau, qui, grâce à l’utilisation combinée de IoT et de sharing economy, peuvent faciliter la diffusion de politiques de transport « vert » ou à moindre impact environnemental, ou encore améliorer la capacité de gérer et d’organiser des services sur le territoire dans divers domaines, dont la santé, le social, le tourisme, et la valorisation du patrimoine culturel, dans une optique de meilleure adaptabilité.

Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : réseaux de communication numérique avancée à l’intérieur comme à l’extérieur ;
TRAJECTOIRE n° 2 : diffusion de la bande ultralarge ;
TRAJECTOIRE n° 3 : réseaux, instruments et produits pour la communication satellitaire.

La surveillance du territoire et de l’environnement représente une activité de grand importance dans un territoire comme celui de la Vallée d’Aoste, tant à des fins de connaissance que pour la sécurité de la population. L’activité de surveillance requiert des informations mises à jour pour décrire l’évolution des phénomènes et mettre en évidence les problèmes.

Les images des récepteurs satellitaires, par exemple, servent cet objectif : il est aujourd’hui possible d’obtenir des images d’une même portion de territoire pratiquement chaque jour. Les séries temporelles de données, intégrées avec les données relevées par les réseaux IoT terrestres peuvent fournir au fil du temps des paramètres qui permettent de réaliser directement des modèles en vue de leur assimilation (cartes des surfaces enneigées pour les modèles hydrologiques, change detection multitemporel, mouvements gravitaires,…), peuvent être élaborées pour extrapoler des informations saisonnières synthétiques (état des écosystèmes) ou, grâce à la comparaison avec des séries pluriannuelles, fournir des indicateurs de criticités.

Le télérelevé de l’espace est de plus en plus utilisé pour comprendre les dynamiques atmosphériques liées à la qualité de l’air. Ces techniques en synergie avec les instruments ground-based déjà fonctionnels à l’ARPE permettent de décrire les impacts à l’échelon local des phénomènes à l’échelle synoptique ou globale.

La perspective de pouvoir se connecter, même dans des zones éloignées, peut encourager les initiatives de citizen science, sources de grandes quantités de données diffusées sur le territoire et de prise de conscience de la signification de la donnée scientifique en général. Il faut ajouter à cela certains éléments liés à la sécurité urbaine, dans l’optique d’un afflux/reflux, mais également de contrôle du trafic. La possibilité d’utiliser contemporainement Big Data et des connexions satellitaires multiplie les possibilités de surveillance et de contrôle du territoire. De même, l’utilisation des technologies robotiques (véhicules/véhicules autonomes) pour la collecte automatique et coordonnée des données peut se révéler comme un important domaine de recherche, d’innovation et de développement d’activités sur le territoire.

Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : systèmes et infrastructures pour la surveillance et la sécurité de la montagne et du territoire.

Le développement de nouvelles technologies, comme la réalité virtuelle ou la réalité augmentée, permet une plus ample et simple valorisation du patrimoine culturel et environnemental, avec des retombées positives sur la sauvegarde du patrimoine, entendue comme conservation historico-artistique et environnementale.

Il existe de nombreux exemples de projets innovateurs ayant obtenu des résultats importants dans le domaine de la valorisation, de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel.


Trajectoires de développement
TRAJECTOIRE n° 1 : technologies de restauration et de conservation ;
TRAJECTOIRE n° 2 : technologies de valorisation du patrimoine, notamment grâce à l’intelligence artificielle, à la réalité augmentée et au Big Data ;
TRAJECTOIRE n° 3 : numérisation de la filière du tourisme en favorisant l’intégration des professionnels, la personnalisation des parcours expérientiels et l’innovation des produits B2B/B2C.

La gouvernance de la S3VdA

La S3VdA définit un système de gouvernance, constitué de plusieurs organes qui interagissent à différents échelons et de diverses façons, pour compléter, suivre et, le cas échéant, modifier la stratégie.

Pour définir le nouveau système de gouvernance, pour la programmation 2021-2027, il a été tenu compte, tant des criticités relevées durant la période 2014-2020, que des feedback des stakeholder. La structure de gouvernance s’articule selon un modèle sur plusieurs niveaux.

schema della governance su 3 livelli (politico, operativo, gruppi di lavoro)