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Entrer
dans un POF bi/plurilingue
La présentation du POF
par le proviseur de l'école moyenne de Verrès. En continuité
avec le passé, ce POF relève les les nouveaux défis
et se centre sur l'aspect bi/plurilingue
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Scuola aperta all'esterno
Incentivare il più possibile l'interazione con l'estemo
mediante:
- corrispondenza,
- incontri,
- visite,
- soggiorni,
- mostre,
creando così occasioni di alternanza delle lingue, funzionale
alle diverse situazioni.
Scuola in cui si lavora in équipe
- Potenziare le possibilità del progetto bilingue (imparare
a programmare dettagliatamente l'ora di progetto, servendosi eventualmente
di strumenti).
- Programmare e incrementare la compresenza nelle ore curricolari.
Scuola in cui si valorizzano tutti i linguaggi
- Abituare all'uso di documenti/materiali vari e in varie lingue.
- Uso pragmatico delle lingue (servirsi di documenti specifici
per "fare"; valorizzare "temi, argomenti contenuti
indipendentemente dalla lingua (es. siti NASA su Intemet - inglese)
".
Per:
- far acquisire agli allievi competenze specifiche;
- fornire agli allievi alternative considerati i diversi stili
di apprendimento.
Scuola in cui si pratica l'alternanza delle lingue
Micro: passaggio spontaneo da un codice all'altro per
non bloccare la comunicazione, per costruire insieme (inseg./alunno)
la conoscenza.
Macro: uso pianificato/programmato delle lingue
Scuola in cui si stimola l'interesse e si favorisce
il rispetto di culture diverse
- Allargare l'orizzonte disciplinare.
- Favorire momenti di incontro/contatti con altre culture.
- Aiutare gli allievi ad acquisire una mentalità flessibile
e aperta.
- Valorizzare l'eventuale presenza di allievi di altre culture.
- Promuovere la reale integrazione nella classe dell'alunno portator
di handicap.
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Le modèle d'une école
plurilingue
Ce modèle a été élaboré
pendant l'année scolaire 1997/98 par une Commission créée
spécialement dans le but de réélaborer et de rassembler
en un seul projet certains principes théoriques qui ont inspiré
le Séminaire organisé par l'école moyenne en mai
1997'.
Ce séminaire soulignait, en particulier, l'enjeu de l'alternance
des langues dans la construction des savoirs et invitait les enseignants
à faire en sorte que l'alternance, souvent vécue comme une
difficulté supplémentaire, potentiellement coûteuse
en temps, en efforts, en organisation, produise des résultats satisfaisants
dans l'acquisition des connaissances.
Daniel Coste, Bernard Py et Martin Dodman rappelaient
aux enseignants que la question du choix de la langue se pose à
deux niveaux très différents l'un de l'autre.
Il y a le niveau micro-discursif et le niveau macro-discursif.
En partant de ces théories, nous avons cherché, avec la
Commission, de les concrétiser en construisant un modèle
d'école plurilingue généralisée auquel les
activités des différentes classes auraient dû s'inspirer.
D'après nous, une école plurilingue se caractérise
par :
• une ouverture vers l'extérieur ;
• le respect pour les cultures différentes ;
• l'alternance des langues ;
• le développement du plurilinguisme ;
• le travail en équipe (une modalité de travail normale
et pas exceptionnelle)
• la valorisation de toutes les formes de langage.
C'est donc sur ces principes que les activités se sont basées.
La Commission, après avoir conceptualisé le modèle
théorique, l'a soumis au Collegio Docenti qui l'a approuvé
en le faisant devenir partie intégrant du PEI.
Il est ainsi devenu un modèle que maintenant encore nous retenons
valide puisqu'il a inspire le POF actuel. Les objectifs cognitifs et formatifs
du passé ont simplement été adaptés au nouveau
modèle et à ses exigences.
Le POF de cette année a entièrement changé sa physionomie
et pas seulement son nom. Il a pris tout le positif du PEI qui le précédait.
En effet, notre modèle d'école plurilingue est devenu l'introduction
du POF avec des nouveautés.
On a cherché à diffuser les activités dans toutes
les classes.
Par exemple, le cours d'informatique, qui était facultatif l'année
dernière, a, cette année, été diffusé
partout.
Les éléments qui caractérisent notre POF ont fait
l'objet d'un monitorage.
Le rapport final des enseignants a été remplacé par
un questionnaire avec des questions fermées et ouvertes.
L'évaluation sera le point de départ pour le POF de l'année
prochaine, mais tout est encore incertain vu les grands changements qui
nous attendent.
Le bi/plurilinguisme
Désormais on considère les projets bilingues
comme une habitude consolidée dans notre établissement,
ils font déjà partie des pratiques de nos enseignants. En
ce qui concerne le bi/plurilinguisme, nous avons exploité au maximum
l'éducation linguistique intégrée qui avait été
commencée, il y a déjà trois ans, par les enseignants
de langue. Elle était programmée par eux mais, en réalité,
elle était réalisée individuellement dans la discipline.
Cette année, grâce au changement d'horaire (horaire flexible
en conséquence de l'expérimentation de l'autonomie scolaire)
nous avons créé des espaces de co-présence des trois
enseignants de langue, qui peuvent être utilisés aussi bien
pour des activités de rattrapage linguistique que pour des activités
d'éducatiton linguistique intégrée à réaliser
en co-présence. Puisque les autres années, deux heures par
semaine étaient consacrées aux projets bilingues et que
nous avions remarqué que cet horaire était extrêmement
dispersif, on a décidé de regrouper sur une semaine toutes
les heures qui étaient auparavant consacrées aux projets
bilingues.
Maintenant, une semaine par mois est consacrée aux projets bilingues.
Le travail est beaucoup moins dispersif, moins fragmenté et il
nous semble que nous utilisons mieux le temps. On arrive à faire
plus d'activités et à préparer plus tranquillement
le matériel. Les différents projets qui se créent
en modifiant ou en intégrant le cadre précédent ne
partent jamais de zéro. Ils partent de l'existant en cherchant
à l'améliorer avec cohérence.
L'alternance des langues
Comme pour le travail en équipe, les enseignants
s'approprient lentement de cette pratique. C'est évident que dans
notre école on collabore, mais on ne peut certainement pas affirmer
que sur ce point tout le monde est d'accord et pense de la même
façon sur la manière de travailler en équipe.
Ce modèle n'a donc pas été intégré
par tout le monde dans sa totalité, mais il est plutôt devenu
une tendance vers laquelle aller...
On l'a assumé, mais il n'a pas encore été entièrement
réalisé par tous les enseignants. Il s'agit de changer une
mentalité, une culture généralisée par tous.
Et parler de l'alternance dans un projet ne signifie pas encore qu'il
soit partagé par tous les enseignants !
Il faut dire aussi que, chaque année, cette école a un certain
"turnover", cela signifie donc que le projet doit être
discuté, représenté, revu quelque part.
Par rapport à l'alternance, un travail relatif à l'observation
avait été proposé dans les progets bilingues.
L'année dernière, par exemple, Mme Daniela Evangelisti
- qui travaillait en "semi-esonero" comme formateur de l'aire
linguistique - avait préparé des fiches d'observation qui
étaient soumises aux coordinateurs de projet.
Ceux-ci devaient les remplir pendant le déroulement d'activités
particulièrement signifiantes, telles que les mises en commun,
pour disposer de données sur l'alternance et sur les occasions
qui la favorisaient. Il y a aussi les résultats d'un questionnaire
d'évaluation sur les activités de l'année scolaire
1998/99 comprenant l'aspect de l'alternance des langues dans le disciplinaire.
En voici un extrait significatif. Vingt-deux enseignants ont répondu
qu'ils utilisent l'alternance et seize qu'ils ne l'utilisent pas; tandis
que vingt-huit enseignants ont déclaré avoir réalisé
quelques activités en langue française, sans spécifier
pendant combien de temps et quatorze enseignants ont déclaré
n'avoir réalisé aucune activité curriculaire en langue
française.
Je pense que, il y a quelques années, les enseignants qui ne sont
pas de langue auraient presque fait une "révolution"
si on leur demandait d'enseigner leur discipline en français.
Aujourd' hui, les résultats ne sont peut-être pas excellents,
mais c'est reconfortant de savoir que plus de 50% des enseignants réalisent
des activités en langue française.
Cette année, le collegio docenti a estimé que "le funzioni
obiettivo" s'occupent de l'évaluation générale
du POF, de la documentation éducative et de la coordination de
l'utilisation des nouvelles technologies.
Si on me demandait : "le POF impose-t-il des contraintes ou laisse-t-il
une certaine liberté aux enseignants ?" Je répondrais
:
il laisse une certaine liberté qui n'est guère entamée.
Certainement, les enseignants lorsqu'ils déclarent accepter le
projet par vote, s'engagent à le suivre.
D'ici là, au-delà du questionnaire qui est une forme d'évaluation,
on n'est pas sûr à 100% que les enseignants réalisent
entièrement les principes fondamentaux du POF.
Une réalisation pratique
du POF
Deux classes sont impliquées dans COMENIUS qui
représente le projet plurilingue interdisciplinaire de notre école.
En tant que projet plurilingue il est parfait parce qu'il symbolise la
réalisation pratique de notre modèle.
En effet, il a une dimension européenne, il pratique constamment
l'alternance des langues et habitue les élèves au respect
des autres cultures.
Une des deux classes a adhéré à "Projeter
l'alternance dans le curriculum - discipline e linguaggi: battitori liberi
o gioco di squadra?" avec la supervision scientifique des Professeurs
Ermanno Morello et Cecilia Serra.
Il s'agit d'un projet complexe avec diverses facettes, conçu suivant
la méthode de la recherche-action.
Il rentre donc parfaitement dans le POF.
Le POF et l'autonomie scolaire
Notre POF a utilisé et exploité au mieux
les possibilités organisationnelles fixées par le
règlement de l'autonomie.
Un exemple : l'horaire hebdomadaire flexible (qui se répète
une fois par mois).
Parmi celui-ci, on a la possibilité de prévoir des cours
de rattrapage pour les élèves en difficulté ou de
faire de l'orientation pour les aider à s'adresser à l'école
secondaire qui leur convient.
Dans notre école, par exemple, la dernière semaine du mois
est consacrée au rattrapage. On a vérifié que la
rigidité de l'horaire ne permettait pas de réaliser au mieux
les activités prévues. On a choisi alors la flexibilité
horaire avec le bon sens qui convient pour ne pas désorienter les
élèves. En effet, changer l'horaire une fois par mois c'était
trop. Avec l'autonomie, les possibilités organisationnelles augmentent
davantage.
Le rôle du proviseur dans
le POF : un regard privilégié
D'après mon expérience, je pense avoir été
l'initiateur, celui qui a donné l'input, fait quelques propositions,
assuré les ressources (instruments techniques et financements)
aux enseignants.
Il est indispensable que le proviseur se charge de penser à toutes
les sections détachées et pas seulement à la section
- siège.
Chez nous, le cours "l'informatica per tutti" a signifié
munir toutes les écoles d'ordinateurs.
Par une convention avec la circonscription scolaire de Verres, on a construit
ensemble un laboratoire fonctionnel aux exigences des établissements.
Il a alors fallu coordonner les différentes activités et
le système assez complexe d'évaluation avec l'aide bien
entendu de "lafitnzioneobiettil'operla valutazione". Le proviseur
est aussi celui qui, par rapport aux enseignants, a une vue d'ensemble
de l'école puisqu'il regarde l'institut avec un "champ total".
Dans cette phase de grands changements et de questionnements sur les effets
que le riordino dei cicii produira, je préfère voir les
aspects positifs et entrevoir les prochains défis, les projets
à mettre en place, selon des critères d'efficacité
formative et les ressources humaines - enseignants et élèves
-à placer au cœur de ces projets.
Claudio Todesco
Proviseur en fonction à l'école moyenne"J.M.
Alliod" de Verrès à partir de l'année scolaire
1993/94. Enseignant d'éducation technique, il a une maîtrise
en langues et littératures étrangères
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