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Tra
quota nazionale e quota locale: il francese nel curricolo
Il rapporto
tra la quota « nazionale » e la quota « locale »
nel curricolo dell'indirizzo classico in Valle d'Aosta ed in particolare
la collocazione dell'insegnamento del francese. Riflessioni e scenari
possibili.
Nel
periodo marzo-maggio 2000, la Direzione dell'Istruzione Classica del Ministero
della Pubblica Istruzione ha indetto alcune riunioni di presidi e di docenti
dei licei classici, dei licei scientifici e degli indirizzi linguistici,
delle scienze sociali, internazionali, affidando loro il compito di progettare
un'innovata configurazione dell'indirizzo umanistico nella prospettiva
del riordino dei cicli.
In
quelle occasioni sono stati individuati gli obiettivi formativi e le competenze
degli studenti in relazione ai nuclei fondanti delle aree disciplinari
dei diversi indirizzi ed è stato delineato, oltre al profilo culturale
e agli assi portanti dello stesso, anche il piano di studi e il quadro
orario che tenesse conto della ripartizione del curricolo in tre parti:
curricolo di base, area dell'indirizzo e area dell'integrazione o "quota
locale" per un ammontare orario massimo settimanale di trenta ore
nel biennio e di trentuno ore nel triennio. Poiché le Istituzioni
scolastiche della Valle d'Aosta comprendono nel proprio curricolo anche
l'insegnamento del francese - e per un numero di ore pari a quello destinato
all'insegnamento dell'italiano, - ai sensi e per gli effetti dello Statuto
Speciale, è sembrato opportuno avviare un gruppo di lavoro costituito
da alcuni docenti del Liceo Ginnasio "XXVI Febbraio" per affrontare
il problema del rapporto tra la quota nazionale e quella "locale"
del curricolo inerente l'indirizzo classico, con particolare riferimento
alla collocazione dell'insegnamento del francese. Il gruppo, composto
dai professori Suini, Ballesio, Debernardi, Girola, e coordinato
dalla professoressa Ventura, utilizzando la proposta ultima presentata
a livello nazionale al Ministro della Pubblica Istruzione relativamente
alla composizione disciplinare del curricolo, ha trattato le seguenti
tre ipotesi fondamentali:
1. l'insegnamento del francese oltre la quota oraria del curricolo, comprensivo
della quota nazionale obbligatoria e di quella riservata alla scuola (oltre
le 30 le 31 ore settimanali);
2. l'insegnamento del francese, occupante parte della quota nazionale
obbligatoria e parte di quella obbligatoria riservata alla scuola (parzialmente
oltre le trenta ore e le trentuno ore settimanali);
3. l'insegnamento del francese entro la quota oraria fissata a livello
nazionale.
•
E' evidente che aggiungere al curricolo nazionale l'insegnamento del francese
è una via possibile ed anche semplice, ma introduce due aspetti
problematici:
- da un lato contraddice
l'intenzione del Ministero di "prosciugare" il curricolo anche
per consentire agli studenti di non disperdere la propria capacità
di apprendimento in troppe materie;
- dall'altro, se invade
e coincide con la quota locale, impedisce alla istituzione scolastica
di esprimere la propria autonomia di costruzione e integrazione curricolare.
Il gruppo non ha inteso avanzare una proposta definitiva, ma ha utilizzato
le riunioni disposte ai sensi del vigente art. 39 del CCNL del 04.08.1995,
per rendersi conto del problema ed incominciare ad esercitarsi sull'autonomia
di progettazione e ricerca che, oramai, sta impegnando il mondo scolastico
profondamente a partire dal 1° settembre 2000.
• Le groupe a eu
la liberté totale d'explorer la matière sans bornes apparentes,
de régler le français d'un point de vue unique.
En
effet, quel est le statut épistémologique du français
dans le cadre d'un curriculum au Val d'Aoste ?
Pourquoi s'empêcher
de traiter du français en tant que discipline autoconsistante ?
Pourquoi ne pas s'en servir
comme langue véhicule de savoirs disciplinaires différents
?
Pourquoi ne pas reconnaître
une double possibilité au français de se vouloir le véhicule
dans l'interaction pédagogique comme le domaine disciplinaire spécifique,
notamment au niveau des éducations linguistique et littéraire
?
Mais alors quelles raisons
guideront le choix nécessaire, attentif et cohérent, que
devra faire l'institution scolaire appartenant a la filière littéraire
- "area umanistica" comme la définit le ministère
-, au moment de l'élaboration du statut ?
Comme cela arrive souvent,
le groupe a fait ressortir des éléments favorables et des
éléments défavorables au sujet de chacune des hypothèses
envisagées.
Il est vrai que les résultats
d'apprentissage dans la formation classique sont remarquables. Mais l'intérêt
pour la littérature française, la capacité d'étude
et de discours propres aux élèves dans toutes les sphères
de la communication (et de grands efforts dans le domaine de l'argot et
des dialectes sont accomplis), ou bien encore la maîtrise de différentes
techniques d'écriture, finalement, risquent de se dresser comme
un rempart contre toute nouveauté d'organisation des contenus,
des temps d'interaction pédagogique et des activités.
Mais est-ce que le francais
peut constituer une "île" et se placer dans le curriculum
sans aucune continuité avec les autres disciplines ? N'est-il pas
nécessaire que les professeurs de français prennent en compte
le fait qu'un curriculum lourd, de 34 ou 35 heures hebdomadaires, ne peut
plus être efficace puisque les élèves n'ont, alors,
plus le temps de tout étudier, tout comprendre, tout approfondir
?
A l'inverse, si le français
s'intègre a d'autres disciplines, si les enseignants ajustent les
situations d'apprentissage en perfectionnant des parcours bilingues et
surtout si le P.O.E (Piano dell'Offerta Formativa) se fonde sur
des projets de linguistique intégrée et de littératures
comparées, ne serait-ce pas le cas favorable au choix d'un curriculum
a 30/31 heures hebdomadaires où les ressources intellectuelles
et pédagogiques en jeu pourraient être optimisées
? A ce propos, la mise en place des prérequis, notamment une compétence
linguistique basée sur la maîtrise bilingue des langages
spécifiques des disciplines au niveau adéquat pour les élèves
qui débutent dans l'Ecole Secondaire du deuxième degré,
devrait être assumée, d'une manière organique et systématique,
comme l'un des objectifs prioritaires de l'Ecole de base au Val d'Aoste.
Ainsi conçue, la
langue française ne perdrait-elle pas sa force, sa "beauté
culturelle", ses "strates" qui suscitent encore tant d'émotions
positives... ?
Il est banal de dire que
toute approche au problème, qui ne permettrait pas au personnel
enseignant de modifier un curriculum dans un système d'autonomie
scolaire, engendrerait un sentiment d'impuissance et de frustration difficilement
tolérable. La loi nationale sur l'autonomie des institutions scolaires,
et celle régionale, offrent des occasions réelles de proposer
des scénarios de changement.
Le nouveau choix pédagogique
pourrait être celui de rendre la position du français dans
le curriculum au Val d'Aoste la plus souple et aisée possible.
Le français, partie
integrante du quota national (quota nazionale), pourrait fonctionner
soit comme langue soit comme discipline selon l'ampleur des projets bilingues
et les années des cours.
Les
deux modes de la coopération et de la confrontation devraient faire
irruption dans le monde scolaire plus vigoureusement qu'aujourd'hui. La
présence conjointe des enseignants pourrait être identifiée
comme l'une des stratégies performantes.
Le curriculum ne dépasserait
pas les 30-31 heures hebdomadaires, de façon à ce que les
élèves valdôtains se trouvent dans une situation générale
comparable à celle de leurs camarades du reste du territoire national.
Bien sûr, il faudrait
alors procéder à la réduction de l'horaire de quelques
disciplines. Il s'agirait d'une diminution hebdomadaire de quatre heures.
Il faudrait également aborder la question des contenus indispensables,
des "contenus auxquels on ne peut pas renoncer", de façon
argumentée et basée sur une programmation flexible.
Le groupe a aussi exploré
la situation dans laquelle se trouverait le français s'il était
partie intégrante du quota local (quota locale) mais, dans
ce cas, toute opération de créativité, de lecture
et d'interprétation des exigences du territoire, et par là,
de nouvelle construction curriculaire serait perdue.
De même, dans le
cas où le français appartiendrait en même temps au
quota national (quota nazio-nale) et au quota local (quota locale)
en parties égales, le curriculum devenant ainsi de 32/33 heures
hebdomadaires, l'objectif culturel d'engager les élèves
à acquérir des connaissances, des habiletés et des
compétences adéquates aux parcours proposés ne serait
pas atteint. Comme cela est exprimé clairement dans "I contenuti
essenziali della formazione di base" (20/3/1998), les élèves
ne peuvent pas tout accumuler, tout assimiler, tout approfondir ; il est
donc nécessaire d'effectuer une sélection des savoirs disciplinaires
puisque l'intention n'est pas de réduire le temps de la réflexion,
ni même celui de l'interaction pédagogique.
Il est souhaitable que
cette discussion d'ordre préalable et interlocutoire puisse être
suivie d'autres rencontres utiles, aptes à permettre le passage
d'un curriculum lourd et "par raisonnements cloisonnés"
à un curriculum 1991/1992 souple et essentiel.
Edi Ferrarese
Directeur général
du Lycée Classique d'Aoste jusqu'à l'année scolaire
1999/2000.
Actuellement Directeur général du Lycée Scientifique
« E. Bérard » d'Aoste
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