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Biens culturels et école

L’Assessorat de l’Éducation et de la Culture est composé de deux branches fondamentales et complémentaires : l’Éducation et la Culture. Toutes deux ont une mission prioritaire : celle de conjuguer tous leurs efforts pour servir de pont entre le monde traditionnel et le monde moderne.
L’Éducation s’adresse d’abord aux écoles, à tous les niveaux d’enseignement et à tous les âges. Elle est aussi concernée par des institutions telles que les bibliothèques (une cinquantaine, avec à leur tête la Bibliothèque régionale d’Aoste) et l’IRRE-VDA, l’Institut Régional de Recherche Éducative, qui forme, informe, approfondit et met en valeur les spécificités du système scolaire régional. L’IRRE-VDA accomplit des recherches, recueille et met en réseau de la documentation didactique et pédagogique. Ceux qui sont bien informés sont mieux à même de prendre des décisions et d’intégrer le marché du travail.
La Culture concerne les biens culturels, la tutelle du paysage, les publications, les expositions, les bibliothèques, les archives, le BREL (Bureau Régional pour l’Ethnologie et la Linguistique), les spectacles et la défense du particularisme linguistique. Elle participe à la mise en commun de nombreux savoirs.
Ma principale mission est de faire en sorte que ces deux concepts, Éducation et Culture, ne soient pas vains, que chacun puisse recouvrir un domaine qui lui est propre et qu’ils puissent, ensemble, donner sens à un projet de vie spécifique à la Vallée d’Aoste.
Pour cela, nous devons concentrer nos efforts sur des projets à long terme, aussi bien dans le domaine de l’Éducation que dans celui de la Culture.
Le point de rencontre entre ces deux domaines est de plus en plus nécessaire car, d’un côté nous devons nous sentir impliqués dans ce processus de récupération et de mise en valeur de notre passé, de l’autre, nous devons savoir non seulement nous approprier les nouvelles technologies, mais aussi intégrer les valeurs d’ouverture et de solidarité envers un monde varié et variable.


Cette rencontre se concrétise dans les projets qui ont la volonté d’amener les biens culturels dans les écoles.
En particulier, je pense aux activités didactiques du Musée Archéologique Régional. Elles sont organisées dans les écoles valdôtaines avec le partenariat et la collaboration enthousiaste des dirigeants scolaires et de leurs enseignants. En effet, le Bureau didactique et valorisation a prévu différentes initiatives :
• des activités en classe dans les établissements scolaires qui désirent rendre vivants les savoirs livresques et faire prendre conscience aux élèves de l’importance humaine de la région dans laquelle ils vivent ;
• des leçons et des visites guidées au Musée Archéologique Régional ou auprès de monuments tels que la cathédrale, la basilique funéraire de Saint-Laurent, le complexe de Saint-Ours, la villa Consolata et le site funéraire de la Porta Decumana ;
• des laboratoires à thèmes, comme par exemple ceux consacrés au travail de la céramique, dirigés par des archéologues et par une restauratrice de pièces archéologiques.
• deux grands projets didactiques : le premier, " Quand je serai grand, je serai archéologue! " et le deuxième " Sur les traces de D’Andrade " qui ont abouti à la réalisation d’un dossier de fiches didactiques sous forme d’affiches destinées aux classes des écoles secondaires du premier degré et des deux premières années des écoles secondaires du deuxième degré. Il s’agit, à travers la personnalité éclectique de l’architecte portugais, de replonger dans la méthodologie des fouilles archéologiques et dans la restauration de monuments riches d’histoire locale. Ces deux projets ont en quelque sorte fidélisé les écoles et ont particulièrement motivé les enseignants. À l’occasion de la VIIème Semaine de la Culture, au mois de mai 2005, des fouilles simulées ont été réalisées à la Tour de Bramafam et environ 600 élèves y ont participé.
Ces deux dernières années, deux dossiers sur les châteaux d’Aymavilles et d’Issogne ont été réalisés. Chaque dossier, préparé et édité par l’INVA, avec la collaboration de la Surintendance aux Biens culturels, est pourvu d’un livret et d’un DVD qui retrace les différentes phases de construction des châteaux.
En outre, le Bureau prépare actuellement une carte géographique de la Vallée d’Aoste, avec la localisation des sites archéologiques et des monuments historiques les plus significatifs de notre région.


Ce n’est point une illusion que de penser à la Culture en termes de développement, aussi bien au niveau personnel qu’au niveau de la Vallée d’Aoste.
Tout se tient et a un sens dans le microcosme de l’être comme dans celui de notre région. La Culture ainsi que l’Éducation sont des passages obligés auxquels personne n’échappe, et ce va-et-vient entre les deux, ces affinités didactiques partagées, ces réflexions qui naissent de l’observation, de l’attention et des mises en commun des savoirs aboutissent, sans aucun doute, au développement intellectuel.
Pour terminer, je tiens à signaler l’ouverture au public du Fort de Bard qui présente toute une série d’opportunités pour le monde de l’école. En effet, il abrite le Musée multimédia des Alpes : un exemple rigoureux et attrayant concernant la civilisation alpine et ses multiples facettes.
Je rappelle encore que, dans quelques mois, s’ouvrira au Fort de Bard, dans le bâtiment appelé Opera Mortai, un vaste espace destiné aux écoles. Il y aura des laboratoires, une salle de classe, une salle pique-nique et un coin de détente appelé Le Musée des enfants, destiné aux plus jeunes visiteurs qui pourront ainsi faire l’expérience directe de la montagne.

Teresa Charles

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