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Chers lecteurs
Sur la lancée des derniers numéros
et compte tenu de l'accueil favorable reçu, voici de nouveau une
édition qui prend quelques libertés par rapport au découpage
strict des rubriques entre réflexions théoriques et expériences
pratiques.
Tout d'abord, avant d'en présenter le contenu, nous voulons vous
soumettre les grands thèmes prévus pour cette nouvelle année
afin de faciliter ultérieurement la collaboration entre les enseignants
et la rédaction. Nous espérons que, stimulés par
les sujets, les lecteurs pourront avoir plus de temps pour réfléchir
et nous faire part de leurs réflexions, de leurs points de vue,
de leurs expériences et de leurs propositions.
Pour le n° 73, qui sortira au printemps :
• Il piacere della lettura: un obiettivo per famiglie, scuole e
biblioteche;
• I tesori nascosti nei magazzini delle nostre scuole.
Pour le n° 74, prévu pour l'automne :
• I talenti degli insegnanti: come valorizzarli e farli diventare
una risorsa per la scuola;
• Pourquoi ils s’ennuient à l’école ?
Enfin, pour le n° 75, fin 2007 :
• Insegnare la storia;
• Il look a scuola: dal come al perché.
À présent, revenons au n° 72, dont le premier thème
abordé est : “ Se l'italiano non è la mia lingua ”.
Les expériences comme celle d'Edward Said, évoquée
en 2ème de couverture, ou comme celles racontées dans trois
récits au ton parfois bucolique et pastoral ou teinté de
délicatesse, même si elles peuvent parfois prêter à
sourire, invitent tout de même à la réflexion. Quand
elles passent au registre des souvenirs, les expériences perdent
de leur charge d'agressivité et retrouvent une nouvelle vitalité,
source d'enseignements.
L’un des éléments essentiels et sur lequel nous voudrions
insister, c’est l’utilisation de la narration comme élément
porteur de l'expérience. Pour cela, nous n'avons pas renoncé
aux articles plus théoriques, car nous sommes convaincus que la
théorie est à la base du savoir-enseigner, mais nous proposons
à nouveau la formule qui entremêle pratiques et réflexion
théorique. Il est ainsi plus facile d'aborder ce thème plutôt
délicat au niveau régional, puisque la langue est un point
sensible dans l'école de la Vallée d'Aoste et souvent considérée
comme l’un des pivot de l'autonomie. Nous avons donc fait appel
à l'assesseur régional à l'instruction, monsieur
Laurent Viérin, pour illustrer les grands choix de l'école
valdôtaine.
La parole donnée à quelques linguistes tend aussi à
démontrer qu’à travers l'usage créatif de l'instrument
qu'est la langue, il est possible d'aborder des sujets aussi complexes
que l'intégration.
L’autre grand thème “ En route pour l’école
” débute par quelques récits, quelques traces qui
cherchent davantage à suggérer qu’à montrer.
Les questions ont été les suivantes : Que ressentent ceux
qui doivent se lever très tôt le matin pour se rendre tous
les jours à l’école ? Y a-t-il un lien entre transport
scolaire et apprentissage? Quelles sont les difficultés et les
solutions apportées ? Enseignants et élèves racontent.
De nombreuses pratiques de classes sont proposées au lecteur sur
ce sujet. Le trajet entre la maison et l’école, s’il
peut se révéler une source supplémentaire de tracas
pour certains, il est aussi un moment privilégié pour développer
les capacités d’autonomie de l’élève
handicapé.
Deux récits arrivent du Piémont et de l’Émilie-Romagne,
où il est question du recours au support informatique pour dépasser
les difficultés liées à l’environnement. Il
s’agit d’exemples pouvant être facilement adaptés
à la réalité valdôtaine, aux conditions territoriales
et humaines comparables. Un autre exemple est lié aux déplacements
à pied, phénomène de plus en plus rare dans notre
monde motorisé : les élèves de l’école
élémentaire d’Aosta 4 démontrent qu’il
est possible de revitaliser un quartier grâce au projet Pedibus,
pour réapprendre à se rendre à l’école
à pied.
Chaque année, comme tous les élèves du même
âge, ceux de l’école secondaire du 1er degré
M.I. Viglino
de Villeneuve se penchent avec beaucoup d’intérêt sur
le “patentino” et en profitent pour affiner leur conscience
civique.
Les pages intitulées “ Et encore ” ne sont pas vraiment
une rubrique, mais un éventail d'activités qui n’abordent
pas les thèmes porteurs du numéro et peuvent parfois sembler
ne pas appartenir à l’univers de l'école. Ce sont
des fenêtres sur le monde et sur l’autre, pour faire entrer
une bouffée d’air frais de l’extérieur.
Ici, deux témoignages particuliers : l’un sur l’enseignement
en milieu carcéral, l’autre sur le CTP (Centre territorial
permanent).
Bonne lecture de ces 80 pages !
L'équipe pédagogique
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