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Par
monts et par vaux
Grand changement cette année dans ma vie d’élève
(voir L’école valdôtaine n° 58/2002, "
L’école à la maison ", p. 83-87) : pour la première
fois, j’intègre un établissement scolaire et, pour
me rendre au lycée, je suis soumis à la rude épreuve
des transports scolaires. Je suis en classe de seconde (ce qui correspond,
en Italie, à la deuxième année du secondaire du 2e
degré).
N’ayant pas la chance, ou la malchance, d’habiter près
du lycée, je me paie le luxe d’un habitat éloigné
: un hameau de montagne, à 1 350 mètres d’altitude,
à une trentaine de kilomètres de l’établissement
scolaire que je fréquente. La distance ne serait pas énorme
si, pour y aller, il s’agissait d’emprunter une route à
quatre voies ou même une bonne nationale, si fréquente en
plaine. Dans mon cas, pour atteindre la vallée, je dois descendre
de mon perchoir : cinq kilomètres de route de montagne et seize
virages en épingle, sans compter la neige et le verglas en hiver.
Évidemment, les réveils sont matinaux lorsque je commence
à 8 heures. Si mes parents m’accompagnent, je pars de la
maison à 7 h 05. Par contre, si je dois prendre le car scolaire,
le départ est à 6 h 25, pour être à 6 h 50
à l’arrêt du bus, à 12 km de la maison.
Il s’agit là des horaires " sans neige " !
Pour le retour, lorsque je termine à 18 h 00, je suis à
18 h 50 à l’arrêt du bus et on doit venir me chercher
pour remonter à la maison.
Ce n’est pas évident, car cela engendre de la fatigue. Le
cartable est lourd ; parfois 12 kg pour huit ou neuf heures de cours !
Le matin, à l’arrêt de bus, il fait très froid
car la vallée est encore à l’ombre. Il faut donc se
couvrir en conséquence et " traîner " ses affaires
toute la journée avec son sac.
On pourrait utiliser le temps du voyage pour se reposer ou avancer dans
son travail, mais l’ambiance ne s’y prête pas trop :
cris, disputes, radio à plein volume, avec les pubs, etc. C’est
dommage car on perd du temps.
Mais c’est comme ça ! On ne peut pas habiter des coins chouettes
(loin de la ville, tranquilles) sans devoir voyager.
Il y a un certain nombre d’élèves dans mon cas. Ils
habitent eux aussi dans des vallées situées autour de Briançon.
Ces trajets sont quand même longs, surtout lorsqu’ils "
encadrent " de longues journées de huit ou neuf heures de
cours, avec seulement une heure de pause pour le repas de midi. Heureusement
que ce n’est pas comme ça tous les jours ! Je me demande
si les profs pensent à tout ça quand ils nous interrogent
à la neuvième heure, par exemple…
C’est tout de même bien de pouvoir profiter des transports
scolaires, d’autant qu’ils sont gratuits. Ils sont financés
par le Conseil général (l’instance départementale)
et coûtent cher à la collectivité. Un hélicoptère
pour nous déposer au lycée ne semble pas une solution envisageable,
alors : bon courage à tous ceux qui, comme moi, doivent voyager
pour se rendre en classe !
Ci vediamo sul treno raga! |
Ogni giorno, prendo il treno a Pont-Saint-Martin
per andare ad Aosta; sono in seconda all'Istituto d'Arte. L’anno
scorso, mi sono trovato abbastanza bene a viaggiare in treno. Però,
due volte alla settimana, il martedì e il giovedì,
ho anche lezione di pomeriggio; il treno del ritorno delle 16:37
è formato da un unico vagone a motore e a quell’ora,
non basta, perché rientrano a casa anche i lavoratori. Molti
di noi non trovano un posto a sedere e devono stare in piedi. Non
penso che sia giusto perché si è stanchi. L’anno
scorso, abbiamo richiesto un vagone supplementare ma non siamo stati
ascoltati. Altri viaggiatori pendolari si lamentano dei ritardi
ma, per quanto riguarda il mio treno della mattina, devo dire che
succede raramente.
Abitualmente, raggiungo la stazione in bicicletta alle 6:30 del
mattino e fa freddo. Ogni tanto, in inverno, certi scompartimenti
non sono riscaldati e si congela! Meno male che io vesto bene, con
guanti, sciarpa e berretto. Viaggiare al freddo, non è per
niente piacevole! Comunque, mi piace molto usare il treno. Dato
che da Pont-Saint-Martin ad Aosta il viaggio dura un’ora,
posso dormire, chiacchierare con i miei amici o ripassare per le
verifiche. Penso che, con solo pochi accorgimenti, si potrebbe migliorare
molto la vita dei pendolari. Aspetto fiducioso di danzare il Minuetto…
Intanto, ci vediamo sul treno raga!
Michel David Bovo
Classe seconda, Istituto d’arte di Aosta |
Colin Pascal
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