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D'une école à l'autre

Un’istituzione scolastica progetta le proprie attività tenendo conto dei bisogni degli alunni pendolari.

Combien d'écoles compte votre Institution scolaire ?
Il y a le lycée scientifique qui compte un siège à Pont-Saint-Martin et un autre à Saint-Vincent (donc, à une trentaine de kilomètres l’un de l’autre) et il y a le lycée linguistique et celui des sciences sociales situés tous deux à Verrès (à mi-chemin entre les deux sections du lycée scientifique).

Quelle est l’ampleur du phénomène des déplacements scolaires quotidiens vers les lycées que vous gérez ?
Il s’agit d’un phénomène important, aux conséquences multiples. Pour l'année scolaire 2005-2006, sur un total de 374 élèves, 298 ont dû utiliser un moyen de transport pour se rendre à l'école tous les jours. 80 % des élèves sont donc concernés.
Y a-t-il des élèves qui arrivent de l’extérieur de la Vallée d’Aoste ?
Très peu viennent de l’extérieur, moins de dix dans les établissements de Pont-Saint-Martin ou de Verrès et aucun dans celui de Saint-Vincent.

Quels problèmes les longs déplacements journaliers des élèves vous obligent-ils à gérer ?
Il y a d’abord les exigences des familles qui sont parfois en contradiction les unes avec les autres.
Du point de vue de l’organisation, il faut faire face à différents problèmes.
D’une part, il faut trouver des heures de départ acceptables pour les élèves les plus éloignés de l’école, demander aux entreprises de transport un nombre de courses quotidiennes adéquates, assurer une place assise à tous les passagers. Ces aspects pratiques ont une incidence sur les activités scolaires : les arrivées en retard ou les départs anticipés grignotent le temps des leçons et pèsent donc lourdement sur les apprentissages. Certains retards des transports en commun permettent aux élèves de justifier leur présence au bar en attendant de pouvoir entrer dans leur établissement à l'heure suivante. Ce genre d'attitude pose également problème sur le plan de la responsabilité.

Quelles sont les répercussions du point de vue de l’organisation ?
Un premier problème est lié aux normes en vigueur relatives à l'horaire annuel minimum garanti des leçons. On constate justement une incidence du problème des transports en commun sur la réduction du temps des cours car il faut construire une sorte de puzzle dans lequel s'imbriquent les exigences didactiques, les besoins des enseignants et les horaires des bus qui desservent le Piémont, les vallées de Gressoney, Champorcher, Ayas et Valtournenche.
Un autre cas difficile à gérer est la demande des familles qui souhaitent voir anticiper de dix minutes la sortie des cours du matin pour que les élèves ne ratent pas la navette qui dessert Carema ou Quincinetto.
De plus, un autre problème se pose à cause des cours de l’après-midi. Les heures de passage des bus correspondent encore moins aux besoins des élèves et il est très difficile d'obtenir des horaires adaptés. La solution, évidemment, serait de faire coïncider les horaires des leçons avec ceux des transports en commun, mais parfois cela n’est pas possible et les élèves sont contraints à de longues attentes, ce qui réduit leur temps de travail à la maison.

Cela a-t-il des conséquences sur l'apprentissage ?
En plus de ceux que j’ai à peine cités, il est évident que les élèves autorisés à quitter les cours de manière anticipée ne peuvent pas profiter des dix dernières minutes. Cela peut paraître insignifiant, mais si ça se répète sur toute l'année, ces dix minutes perdues à chaque fois sont importantes.
Il faut aussi tenir compte des retards des transports causés par les conditions atmosphériques, surtout en hiver, ou bien quand il y a des travaux sur la route.
En plus, il ne faut pas négliger la fatigue accumulée par les jeunes qui doivent descendre des vallées latérales, parce qu’ils n’ont pas la possibilité d’étudier sur place. Ils sont obligés de se lever très tôt le matin et ils retournent chez eux à des heures tardives. Il ne faut pas s'étonner si certains ne réussissent pas à faire leurs devoirs à la maison.

Y a-t-il aussi beaucoup de professeurs qui doivent faire de longs déplacements tous les jours ?
Bien sûr, cela concerne même la majorité d’entre eux. Beaucoup arrivent du Piémont et du chef-lieu régional. Tous les professeurs du Piémont sont titulaires tandis que ceux d’Aoste sont en majorité intérimaires. Dans ce dernier cas, ils attendent que des postes se libèrent plus près de chez eux ; il est donc rare qu’ils restent chez nous longtemps.

Des mesures ont-elles été prises pour harmoniser les horaires des transports en commun avec les exigences scolaires ?
Certainement. Des contacts entre le Département régional des transports et les Sociétés privées de transport qui gèrent le déplacement des élèves ont permis quelques aménagements. Cela ne veut pas dire que tous les problèmes ont été résolus. Pour être sincère, certains de ceux-ci ont seulement trouvé une solution sur papier : objectivement, il est difficile d'éliminer certains retards.

Quelles sont vos conclusions ?
Le déplacement des élèves peut aussi être pris sous un angle différent, il peut se révéler une richesse formative. En effet, la provenance de la plupart des élèves est variée. Mais, les difficultés liées à l'organisation restent importantes.
Personnellement, je surveille attentivement les transports en commun des élèves car je considère que c'est l'un des points cruciaux, garant du bon fonctionnement de l'Institution scolaire que je dirige. Je contacte les intéressés et leurs familles, mais aussi les responsables des sociétés de transport. Je fais des comptes rendus que j’envoie régulièrement au responsable du Département régional des transports pour espérer trouver des solutions.

Interview d'Anna Maria Traversa

 

I ragazzi nella pressa dell’orario

Il fenomeno del pendolarismo scolastico ha dimensioni piuttosto rilevanti nella nostra scuola. Si dovrebbe però distinguere tra un pendolarismo di breve percorso e uno di lungo percorso. I due tipi di spostamento non presentano uguali difficoltà. Tra i pendolari della sede di Verrès, ad esempio, vengono conteggiati anche gli alunni che provengono da Issogne e Arnad, ma i loro problemi di spostamento sono relativamente meno importanti di quelli degli studenti provenienti da Brusson o Gressoney i quali devono percorrere un tragitto più lungo, in condizioni più disagevoli e, talvolta, cambiando pullman. Va inoltre differenziato ancora da quello degli alunni che provengono da fuori regione i quali, in generale, hanno trasporti meno onerosi dal punto di vista della fatica fisica.
Il problema di tipo organizzativo più rilevante è sicuramente quello della compilazione dell’orario delle lezioni e il momento più critico risulta quello legato all’orario di entrata e uscita. È un problema che tocca tutti i giorni della settimana, sia la mattina sia il pomeriggio, e che incide significativamente sulla suddivisione interna dell’orario.
Per i ragazzi, a parte eventuali scomodità individuali, la difficoltà più evidente è quella di vedersi accorciare tutti gli intervalli che diventano così troppo brevi per poter rappresentare un reale momento di pausa. Il sovraccarico di stanchezza apportato dal viaggio viene così ampliato dall’impossibilità di godere di momenti di distensione nella giornata scolastica.

Anche attività che, per altre scuole, risultano agevolmente organizzabili per noi non lo sono. Basti pensare, ad esempio, ai corsi di recupero che normalmente vengono collocati al di fuori del normale orario di lezione. È naturale che questo ponga il problema degli orari dei mezzi di trasporto. I ragazzi, in queste particolari situazioni, rischiano fortemente di arrivare a casa ad ore impossibili, come ogni tanto è successo per i ragazzi della Val d’Ayas.
Più tempo sono costretti a trascorrere fuori casa e meno ne possono passare a studiare. Ciò che più ne risente è inevitabilmente lo studio individuale. L’orario scolastico più una lunga parte della giornata in pullman lasciano poco tempo libero durante il quale dedicarsi ai propri hobby. Se a questo si aggiungono ore di studio o lo svolgimento di compiti individuali è chiaro che il tempo libero risulta profondamente ridotto.
Per non parlare di quando si frequentano corsi aggiuntivi: allora il momento dell’arrivo a casa è quasi sicuramente il tardo pomeriggio.
Proprio questi alunni, obbiettivamente svantaggiati, avrebbero la necessità di imparare, per il fatto di rimanere tanto tempo fuori di casa, che il tempo è prezioso e che non va sprecato, dovrebbero, sapere dosare le forze. Purtroppo non è sempre così. In questo modo, il tragitto molto lungo e giornalmente percorso produce negli alunni una stanchezza pesante che si riverbera anche sulla loro resa scolastica.
Per conoscere effettivamente la dimensione del problema, la scuola ha predisposto un questionario per raccoglierne i dati. Questo è stato quindi discusso con gli uffici preposti per arrivare ad individuare delle soluzioni ai problemi individuati. La soluzione identificata, per alcuni casi, è stata quella di permettere allo studente di uscire dieci minuti prima del termine delle lezioni. Ritengo che si tratti di una soluzione poco utile per la didattica e quindi anche per l’apprendimento. In questo modo, a seconda dei momenti e della sensibilità dei docenti, si disturba la conclusione della lezione oppure l’alunno perde la fine della spiegazione o, ancora, la consegna per il lavoro da fare a casa o, più drasticamente, tutto si interrompe dieci minuti prima. Non si tratta in tutti i casi di una soluzione ottimale anche se logisticamente utile.

Elisa Bosc

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