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Chers
lecteurs
Quel assemblage original pour le premier numéro de la nouvelle année scolaire. C’est, en effet, à un voyage au cœur de la géographie et de la musique que le lecteur est convié. Les deux disciplines sont bien présentes dans le premier cycle, celui de l’école obligatoire, alors que leur rôle se réduit à bien peu de chose dans le secondaire du deuxième degré.
Une fois n’est pas coutume, commençons par la fin, la partie consacrée à la musique. Nous sommes partis du constat que la musique est omniprésente dans notre quotidien. Combien d’entre nous sont-ils vraiment conscients des différents types de musique qu’ils entendent tout au long de la journée ?
Nous sommes allés chercher la collaboration de collègues qui sont convaincus que la musique pourrait, à part entière, trouver sa place à tous les niveaux de l’enseignement. L’école peut jouer un rôle irremplaçable pour contribuer à faire découvrir et apprécier à sa juste valeur ce que l’on a trop tendance à considérer comme un simple fond sonore. Il serait bon d’apprendre à devenir des consommateurs avisés pour apprécier la musique et, pourquoi pas, savoir aussi goûter les moments de silence.
Pendant leur activité, plusieurs enseignants s’activent pour stimuler la capacité d’interprétation créatrice des enfants, des tout-petits comme des élèves en grandes difficultés. Certains proposent l’écoute et le décryptage de mélodies complexes ou se lancent dans des aventures musicales. Paolo Salomone nous fait découvrir, qu’en fin de compte, chacun d’entre nous a en lui une musique qui lui est propre, enfouie au plus
profond de son être ; en fait nous possédons tous une biographie musicale particulière.
La première partie de la revue est donc consacrée à la géographie. Quelle autre matière est-elle à même d’aborder les grands problèmes qui touchent nos sociétés ? Essayons d’en citer quelques-uns, sans prétention de classement par ordre d’importance : les changements climatiques et la pollution, le problème de l’alimentation (la pénurie de céréales, les biocarburants, les OGM), l’urbanisation à outrance et la désertification des campagnes, les problèmes énergétiques et en particulier celui de l’approvisionnement en pétrole, avec les graves conséquences sur les transports que nous sommes en train d’entrevoir, et puis le drame des réfugiés, aussi bien ceux qui arrivent pour des raisons économiques insoutenables dans leur pays d’origine que ceux qui fuient des régimes politiques dictatoriaux ; et encore, l’évolution du tracé des frontières et le morcellement de certains pays en une multitude de petits états, enfin les implications de l’ensemble de tous ces sujets sur l’humanité tout entière, car la géographie, comme l’écrit Gérard Hugonie, a comme objet d’étude « la description et la compréhension des rapports entre les sociétés humaines et le territoire dans lequel elles vivent et qu’elles aménagent ».
L’enseignement de la géographie est-il donc vraiment superflu dans le secondaire du deuxième degré ? C’est cette question qui me taraude encore et toujours moi qui ai enseigné cette discipline pendant de longues années et qui contribue pour la dernière fois à l’élaboration du numéro de L’école valdôtaine.
En effet, c’est avec un pincement au cœur que je vous quitte : l’heure est arrivée de prendre ma retraite. Ces huit années passées en votre compagnie, à L’école valdôtaine, m’ont énormément apporté en termes de culture, de contacts, d’échanges toujours passionnés avec les autres membres de la rédaction Giovanna, Bruno, Gabriella, et avant Agnese et Virginia, avec Mariella, et avant Valérie, avec l’irremplaçable Chiara, notre graphiste qui met toujours autant de soin dans la mise en page de la revue, et surtout avec les innombrables collègues et collaborateurs que je n’ai pas épargnés pour qu’ils me consignent en temps voulu leurs écrits à publier, mais qui ont tellement été compréhensifs ! Sans oublier les membres des comités scientifique et technique de la revue, et vous aussi lecteurs, je vous remercie tous vivement. Vous m’avez permis de rester au service de l’école, de continuer à me passionner par tout ce qui touche ce monde particulier et multiforme.
Allez, bonne continuation ! Je vous souhaite de ne jamais hésiter à faire partager à vos classes tout ce qui vous passionne dans le domaine culturel. Vos élèves n’attendent que ça, d’avoir en face d’eux et avec eux des adultes riches de ressources humaines et intellectuelles et confiants dans l’avenir.
Geneviève Crippa
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