Le défis de l'eau

Un projet axé sur l’eau, ennemie, amie, fausse amie, pourra aider de jeunes citoyens européens à mieux entrer en relation avec cet élément central dans notre vie.

Nous étions au mois d’octobre 2007, quand Mme Anna Maria Traversa, directrice de mon établissement scolaire, m’a appelé pour me présenter un projet de partenariat scolaire Comenius dont le titre était L’eau entre abondance et rareté. Trois nations ayant déjà accepté le partenariat : France, Roumanie et Espagne, on demandait aussi la participation d’une école italienne.
L’activité allait se dérouler sur deux années scolaires : 2008-2009 et 2009-2010.
Nous avons choisi de travailler avec les trois classes de première de l’Institut d’art, environ 60 élèves. Pour la programmation du travail, je ne voyais pas d’inconvénients, étant donné que j’étais sûr de trouver assez de collaboration auprès de mes collègues. Cela dit, on a décidé de contacter le coordinateur du projet, M. Gérard Straumann, professeur d’économie dans un lycée de Montpellier, afin de préparer toutes les démarches nécessaires pour proposer notre candidature.
Quand tout a été prêt et que notre proposition d’adhésion a été acceptée par le bureau Comenius de Florence, on est partis du 25/10/2007 au 4/11/2007 pour une visite préparatoire à Cugir Alba, près d’Alba Julia, en Roumanie. Le travail de préparation du projet a rapidement avancé, bien que l’école espagnole ait finalement renoncé à participer.

L’eau

Liés au thème de l’eau, il y a d’autres sujets qui sont traités dans notre projet :
• l’éducation des consommateurs ;
• l’environnement et l’écologie ;
• la citoyenneté européenne ;
• la démocratie et l’identité régionale.
Il s’agit d’établir un dialogue interculturel sur les utilisations de cette ressource naturelle incontournable. En effet, pour nous, donner aux élèves les moyens de comprendre les différents systèmes de gestion de l’eau dans les pays partenaires, sur les plans historique, écologique et sociologique, c’est faire du véritable échange interculturel.
Sensibiliser les jeunes et leur entourage à l’idée que cette gestion de l'eau doit devenir un enjeu européen, dans l’optique du partage d’un bien public commun, c’est créer un dialogue entre citoyens européens.
Amener les élèves à acquérir la conviction que les ressources hydriques, abondantes ou rares selon les pays, doivent être sauvegardées au bénéfice des générations futures, c'est s’investir dans le développement durable.
Éveiller et stimuler, à travers les élèves, la conscience critique des différents usagers-consommateurs de l’eau, c'est chercher à créer un sentiment d’appartenance à la citoyenneté européenne.

Le 28 janvier dernier, on s’est retrouvés avec nos partenaires, à Aoste, pour tirer les conclusions du travail accompli jusqu’à présent et proposer tous ensemble un questionnaire qui permettra aux élèves des différents établissements scolaires de travailler sur des données communes.
Ensuite, on a essayé de prévoir les temps de déroulement des activités et on a envisagé aussi les travaux finals à produire.
Ainsi, notre école s’est engagée dans la production de documents artistiques : des brochures, des dépliants, même des films. Dans ce but, on pense faire travailler les élèves des classes de première aidés par ceux des classes terminales, de façon à pouvoir présenter du matériel de bonne qualité.

Le projet final - Il devrait envisager l’eau sous trois aspects différents :
• l’eau ennemie ;
• l’eau fausse amie ;
• l’eau amie.
Chaque école impliquée créera un court-métrage de quinze minutes qui développera les trois thématiques
susmentionnées :
• eau ennemie (inondations, sécheresse, pollution de la nappe aquifère, noyades, avalanches...) ;
• eau fausse amie (gaspillage d’eau dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture, l’eau dans les aliments, consommation excessive d’eaux minérales...) ;
• eau amie (alimentation, production d’énergie, eau à domicile, hygiène personnelle, irrigation programmée et contrôlée...).

Valentino Georgy
Enseignant
I.S.I. Classique et Artistique - Aoste