ITINERARIO
L'histoire du cirque de Derborence est dominée par deux gros éboulement en 1714 et en 1749, qui ont marqué l'éloignement de ce lieu par rapport au reste de la région.
LA FORET DE DERBORENCE
par Palmira Orsières
Introduction.
C'étaient autrefois les naturalistes, les botanistes, les géologues et les amis de la nature qui parcouraient à pied cette vallée, venant surtout par le Pas-de-Cheville.
Dans les années 1960, la vallée est devenue accessible aux véhicules à moteur. Une course postale régulière a été introduite. Dès lors, les visites de la vallée durant la bonne saison ont fortement augmenté.
La beauté sauvage de la contrée, les légendes, les croyances populaires liées aux catastrophes naturelles, le roman de Ramuz qui l'entoure d'un mythe, d'un destin dramatique, le renom d'une forêt vierge avec le lac à ses pieds, une route d'accès unique et impressionnante et tout simplement le besoin d'une évasion dans une nature encore originelle fait de cette vallée un but d'excursion recherché, voire spectaculaire pour le grand public.
Un peu d'histoire.
L'histoire du cirque de Derborence est dominée par deux gros éboulement. Le 23 septembre 1714, une grosse masse de rochers s'est détachée de la paroi sous le sommet des Diablerets, au Derotchieu. On voit très bien la niche d'arrachement. La masse est restée concentrée sur la rive gauche de cette niche puis elle s'étala sur la rive droite jusqu'au bord du vallon de Cheville à 1500 mètres plus bas, elle s'étala en forme de cône entre les Mayens de Derborence et le Godé, soit sur 1800 mètres de large. La plus grande partie des matériaux fut déposée sur ce territoire. Une certaine quantité cependant s'engouffra dans la partie étroite de la vallée et s'arrêta vers 1100 mètres après avoir parcouru 5 kilomètres et demi.
Selon les estimations, l'épaisseur de l'amoncellement des blocs entre le Godé et Derborence serait d'environ une centaine de mètres. Les dégâts furent très importants. Selon le témoignage du curé d'Ardon, monté deux jours après la catastrophe pour exorciser les diables de la montagne, 55 mayens furent recouverts et 14 personnes perdirent la vie. Seules 5 personnes ont été sauvées. Un deuxième éboulement se produisit au même endroit en 1749. La masse se précipita en tirant un peu sur la droite puisque c'est alors que se forma le lac de Derborence. 40 chalets et mayens furent ensevelis mais il n'y eut pas de victimes humaines, les montagnards voyant que les chutes de pierres se multipliaient avaient quitté les lieux avec le bétail.
Faune et flore.
La Vallée de Derborence participe à deux climats: dans la partie inférieure, le climat continental sec et chaud du Valais central et dans la partie supérieure un climat humide presque atlantique du Bas-Valais. Des masses d'air humide pénètrent par-dessus la chaîne des Diablerets par le Pas de Cheville.
La flore et les forêts que l'on peut observer dans la vallée sont l'expression fidèle des deux climats. Une particularité néanmoins peut être observée par tous. Il s'agit de la forêt vierge de Derborence dont on peut avoir une bonne vue d'ensemble si on la regarde depuis le point terminus de la route. Elle s'est installée au pied des rochers de Verouet sur une pente formée d'éboulis, composée de roches siliceuses et calcaires.
En 1959, la bourgeoisie de Conthey, propriétaire, a vendu ce territoire de 50 hectares à la Ligue suisse pour la Protection de la Nature qui en a fait une réserve naturelle. Ainsi, cette forêt vierge, phénomène unique en Suisse, bénéficie-t-elle d'une protection absolue.
La faune de Derborence est particulièrement intéressante du fait que depuis 1911 on a établi un district franc fédéral accolé au district franc vaudois. Sur 152 km2 la chasse est interdite et la faune protégée.
Dans la Vallée de Derborence, on compte environ 500 chamois, des bouquetins, des chevreuils dans le bas et des colonies de marmottes dans les hauts. Le lièvre variable est fréquent ainsi que la fouine.
Parmi les oiseaux, citons en premier lieu l'aigle royal (il y a 5 ou 6 aires dans la vallée) ainsi que le plus grand des rapaces nocturnes, le grand duc. On peut observer aussi la perdrix des neiges, le petit coq de bruyère ainsi que bien évidemment le chocard à bec jaune et le grand corbeau. La vipère aspic est fréquente comme partout en montagne mais peu facilement observable.
Les excursions.
Nombreuses sont les possibilités pour les randonneurs à Derborence :
· Descente à pied par la rive droite de la Lizerne jusqu'à Ardon
· Le Godet - Poteu des Etales - Mont Gond - Lodze - Tzamperon ou Mayens de Conthey
· Pas-de-Cheville - Anzeindaz - Pont de Nant ou Gryon - Villars
· Le Godet - Poteu des Etales - Croix de la Cha - Mayens de Conthey
· Col du Sanetsch - Gsteig - Gstaad par le Poteu des Etales
· Vallon de Dorbon - Cabane Rambert - Ovronnaz (Tour des Muverans)
· Quille du Diable - Glacier des Diablerets - Tour des Diablerets
· Tour de la Vallée ou Vallon de la Lizerne
Parmi ces différentes opportunités, on a choisi l'itinéraire qui franchit le Pas-de-Cheville et traverse les jolis pâturages d'Anzeindaz.
Derborence - Anzeindaz
Accès : Sur l'autoroute depuis Martigny suivre les indications direction Simplon jusqu'à la sortie " Conthey ". A la sortie de l'autoroute, prendre la direction de Conthey - Pont de la Morge. Depuis là, suivre les panneaux de " Derborence " en passant par les différents villages, le dernier étant Aven avant d'entrer dans la Vallée de Derborence.
En prenant les transports publics, depuis la gare de Sion, prendre le car postal pour Derborence.
Altitude : 2038 m
Dénivellation : environ 600 m à la montée et à la descente.
Horaire : compter environ 5 heures pour l'aller retour.
Départ depuis Derborence (1449 m) au pied de la face sud des Diablerets pour une excursion très soft, mais aussi très particulière pour l'environnement et le panorama. On suit d'abord le sentier pour le Col de Cheville, en passant pour les alpages de Les Penés (1660 m) et de Cheville (1744 m). Ensuite, le sentier monte un peu plus rapidement et on rejoint avec beaucoup de lacets le Col de Cheville (2038 m), qui permet de mettre en communication le vallées de Derborence et de Gryon. Au-delà du col, le panorama et très doux, avec nombreux pâturages. On descend très doucement en longeant le flanc sud de la grande muraille calcaire qui s'étend des Diablerets jusqu'à la Tête d'Enfer.
On arrive bientôt au joli endroit où se trouve Anzeindaz. Ici une route forestière avec service de taxi 4x4 monte depuis Solalex. Si on n'a pas le pique-nique dans le sac à dos, on peu bien choisir où manger quelque chose entre deux refuges très confortables : le Refuge de la Tour et la Cabane Barraud.
Pour le retour à Dérborence, suivre à l'inversé l'itinéraire de montée.
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