Au cours de cette " année internationale de la montagne 2002 ", nous avons porté notre regard sur les ressources de la montagne et nous avons choisi de réfléchir ensemble sur ses chances et ses atouts, de même que sur son avenir.
En effet, cette occasion ne doit pas se traduire en une simple suite de célébrations de circonstance ; bien au contraire : elle doit nous aider à prendre conscience du fait qu'il reste encore de nombreuses ressources à découvrir et que nous avons une mission à accomplir envers les zones métropolitaines.
La montagne n'est pas un parc d'attractions pour citadins, elle a un rôle de sauvegarde du patrimoine naturel à assumer.
Ce patrimoine ne consiste pas dans la simple addition d'éléments de l'environnement : il est le fruit complexe de toute forme de vie, il est indissociable de celle-ci et consiste dans cet ensemble qui unit le sol, le manteau végétal et ses fruits, les animaux et l'homme qui, volontairement ou involontairement, y a toujours introduit des mutations.
Seul le concept de " biodiversité " englobe cette notion complexe. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une conception moderne, puisque le monde rural a toujours été conscient des équilibres naturels et soucieux de les préserver : nos paysans savaient parfaitement qu'un pâturage ne pouvait pas être surexploité ; la variété des productions et leur étagement permettaient de compenser les aléas du climat - c'est ainsi qu'une année plus sèche ou plus humide favorisait certaines cultures, qui rendaient mieux que d'autres, etc.
En abordant le thème de la biodiversité, nous allons nous rendre compte que ce mot un peu rébarbatif ne cache rien d'autre que la vie, dans toute la richesse et la variété de ses formes ; nous découvrirons aussi que, dans la nature, tout être vivant - si petit soit-il - a sa place et son rôle à jouer dans la préservation de la vie elle-même.