À mi distance entre Grenoble et Valence, une sortie d'autoroute: Pont-en-Royans... 15 kilomètres… La route serpente à travers les plantations de noyers qui constituent la principale production de la basse vallée de l'Isère. Au débouché d'un tunnel, l'on découvre le site : sous les falaises impressionnantes du Vercors, au débouché des gorges étroites de la Bourne, le bourg de Pont-en-Royans surplombe la rivière.
A l'entrée du village, un panneau indique le Musée de l'Eau. Sur la terrasse d'un bâtiment moderne, signé par Andrea Bruno [1], j'ai rendez-vous avec le maire de la commune. Yves Pillet est maire de Pont-en-Royans depuis 1977, il a occupé des fonctions de conseiller général et de député, avant de devenir président du parc naturel régional du Vercors. Depuis plus de trente ans, il s'est engagé, en association avec les communes voisines du pays de la Bourne, dans un projet de développement local et l'on sent, dès les premiers échanges, que la renaissance de "Pont" lui tient à cœur.
Des activités industrielles et touristiques liées à l'eau
Au milieu du 19ème siècle, Pont-en-Royans compte mille deux cents habitants qui, pour la plupart, sont employés dans les usines qui utilisent la force de l'eau pour faire fonctionner des tours à bois [2]. Les entreprises produisent des robinets pour les tonneaux, des liens de serviette et des formes pour les très nombreuses ganteries installées à Grenoble. Les ouvriers complètent leurs revenus en travaillant de minuscules jardins en terrasse situés au-dessus du village et en pêchant les truites et les vairons abondants dans le torrent. A cette même époque, ouvrent les premiers hôtels qui accueillent les personnes qui partent explorer les gorges ou ceux qui veulent goûter aux plaisirs de la gastronomie locale. Le dynamisme économique va de pair avec un développement des commerces et des auberges, qui sont nombreux à s'implanter en rez-de-chaussée le long de la Grande Rue.
Si le deuxième conflit mondial se traduit par de nombreuses destructions, " Pont " connaît ensuite un certain renouveau : l'usine d'appareillages électriques créée à la fin du 19ème siècle s'installe dans de nouveaux locaux à l'entrée du bourg, la centrale hydroélectrique tourne à fond, hôtels et commerces continuent à accueillir une clientèle régionale. Mais cette embellie est de courte durée. Au milieu des années 1970, une crise se profile à l'horizon : les usines réduisent leur personnel (la principale d'entre elles n'emploie aujourd'hui plus que cent vingt salariés), la mode n'est plus à la villégiature d'été mais aux sports d'hiver. La commune doit faire face à un nouveau défi, celui d'une reconversion de ses activités et d'une requalification de son cadre de vie.
Un patrimoine architectural à revaloriser
Pont-en-Royans voit s'affirmer son rôle de carrefour. Au milieu du 19ème siècle, la création de la route des gorges de la Bourne entraîne la démolition d'une partie importante du bourg. Plus tard, l'aménagement d'une autre route, qui permet de rejoindre le département de la Drôme, se traduit par de nouvelles démolitions. Dans les années 1970, les conditions de vie dans le centre-bourg sont rendues de plus en plus difficiles par la croissance de la circulation automobile qui connaît des périodes de pointe le week-end. Les habitants quittent alors leurs vieilles demeures et s'en vont construire des maisons individuelles sur un plateau à l'extérieur du village. Ils sont à la recherche de conditions de confort plus conformes à leurs aspirations et sont attirés par le modèle de la maison isolée, implantée au centre de son jardin. Tout est en œuvre pour que s'amorce un processus de dégradation et de paupérisation du centre historique.
Les maisons suspendues au-dessus de la rivière sont les premières touchées par cette dégradation. Elles sont d'une typologie particulière. Accrochées à la falaise rocheuse, elles sont très étroites (une pièce par niveau) et se développent en hauteur : elle ont entre quatre et neuf niveaux et peuvent atteindre vingt-cinq mètres. Bien qu'inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques [3], ces maisons, au cours des siècles, ont fait l'objet de multiples transformations. Lors des travaux d'aménagement, nombreux sont les propriétaires qui ont employé des matériaux de récupération (portes, fenêtres, balcons) et ceci leur donne aujourd'hui un caractère très pittoresque.
Ces maisons suspendues ont une typologie spectaculaire et constituent un patrimoine de première importance pour la commune. Et ce patrimoine est en péril. Les propriétaires pris isolément ne sont pas en mesure d'engager des travaux de restauration, à cause notamment du coût élevé que représente l'installation des échafaudages.
La municipalité se rend compte qu'elle doit intervenir. Dans le cadre de son plan local d'urbanisme (l'équivalent de notre plan régulateur général), elle instaure un droit de préemption, ce qui lui permet d'intervenir plus aisément sur le marché immobilier. Elle contribue à mettre en place une opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH) intercommunale et peut ainsi faire bénéficier les propriétaires de subventions majorées pour les travaux de réhabilitation.
Mais ces incitations financières ne sont pas suffisantes pour pousser les propriétaires à agir. La municipalité intervient alors directement, en achetant quatre maisons, qu'elle rétrocède à l'Office Public d'Aménagement et de Construction (OPAC). Ce dernier réalise seize appartements et installe des commerces en rez-de-chaussée. Ces appartements sont des petits logements à caractère social, qui sont loués en priorité à des jeunes (seuls ou en couple). La commune s'est en effet rendue compte que pour rendre vivant le bourg, il faut garder les jeunes au pays. Les jeunes, qu'ils s'agissent d'autochtones ou de personnes venues de l'extérieur, lorsqu'ils disposent d'un emploi, ont besoin d'un logement indépendant. A vingt-cinq ans, ils ne désirent plus cohabiter avec leurs parents et n'ont pas encore les moyens d'accéder à la propriété. Pour les retenir au village, il faut être en mesure de leur offrir un logement locatif à bon marché, logement qu'ils occuperont avant de construire ou d'acheter leur propre maison. Créer une offre de logement locatif est, pour les élus de Pont-en-Royans, un élément essentiel de leur politique de développement local. Quelques années plus tard, la municipalité engage une nouvelle opération d'acquisition amélioration. Elle achète, le long de la route des gorges de la Bourne, une série de maisons, peu convoitées par d'éventuels acquéreurs privés à cause du manque d'ensoleillement. La commune, qui reste propriétaire des maisons, les restaure et crée huit logements supplémentaires qu'elle loue. Cette opération nouvelle de réhabilitation apparaît indispensable pour donner une image agréable et gaie de la commune tout au long de sa traversée.
Requalifier les espaces publics et l'image du bourg
La restauration du bâti ne suffit pas pour changer l'image du bourg. Une action complémentaire est nécessaire qui concerne les espaces publics. Avec le concours du Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement (CAUE), une opération façades est mise en place : une palette de couleurs est déposée en mairie et les propriétaires qui décident de ravaler la façade de leur immeuble en respectant les couleurs prescrites peuvent bénéficier de 30% de subvention communale. Cette opération s'avère un succès, car nombreux sont les propriétaires qui, au cours des années, ont répondu favorablement à cette initiative.
Les berges de la rivière font l'objet d'un programme d'ensemble. Une promenade est créée le long de la rive droite. Sur la rive gauche, un parc est aménagé avec l'installation de bancs et de tables et surtout l'implantation d'une cascade artificielle comprenant plusieurs vasques dans lesquelles les plus jeunes peuvent barboter en été. Une sculpture de l'artiste contemporain François Deck est implantée à proximité. Sur la rive droite, en hauteur le long de la route qui mène à la Drôme, une promenade suspendue est réalisée pour les piétons, ce qui permet d'avoir un point de vue sur la Bourne, le vieux pont et les maisons suspendues.
La "Halle" : une bibliothèque et un lieu d'art contemporain
A l'occasion du réaménagement d'une petite poche de parking en plein centre historique, la commune découvre l'existence d'une ancienne halle qui avait été murée. Cette construction, qui domine la rivière et jouit d'une vue splendide sur les maisons suspendues, est restructurée de manière à accueillir une médiathèque, une tout petite salle de spectacle et des salles d'exposition. Avec le soutien du ministère de la culture et de la région, un centre d'art contemporain est créé qui présente de nombreuses expositions d'art (photographies et installations) et accueille des artistes en résidence. Le dernier projet en date est d'accueillir un jeune photographe et un écrivain [4] autour de l'idée de retrouver la mémoire ouvrière et industrielle de la commune et de donner la parole aux employés des entreprises encore présentes à Pont-en-Royans.
Le Musée de l'eau
A proximité immédiate des maisons suspendues, subsiste en 1995 une vaste friche composée d'un ancien couvent, utilisé par la suite par des activités artisanales, et d'une usine inoccupée, en béton armé, construite au début des années 1960. Le réaménagement de ce site de grande ampleur pose des problèmes complexes : il faut réfléchir à des fonctions nouvelles de cet ensemble immobilier ; il faut décider d'un parti architectural (restauration ou démolition et reconstruction) ; enfin il faut trouver le financement nécessaire. Après réflexion, la municipalité se lance dans une nouvelle aventure et décide en 1998 d'acquérir le site.
Sur la base d'un programme qui met l'accent sur l'importance de l'eau dans l'histoire et la vie de Pont-en-Royans, en 1999, un concours international est organisé, qui désigne comme lauréat une équipe associant Andrea Bruno et des architectes locaux. Andrea Bruno propose de restaurer les parties les plus anciennes (notamment l'ancien couvent) et démolit un étage de l'usine pour créer un vaste parvis. L'architecture associe l'ancien et le moderne.
Le nouvel équipement accueille, sur 4000 mc de planchers, un musée dédié à l'eau, des salles de conférences et de séminaires, les locaux de la communauté de communes du pays de la Bourne, un bar où il est possible de déguster toutes les eaux du monde, un hôtel d'une trentaine de chambres, et un vaste restaurant adapté pour l'accueil des groupes. Ce projet est aussi l'occasion de réaménager la mairie et la place qui le jouxte. L'équipement, qui a ouvert ses portes en 2002, est géré par un établissement public à caractère industriel et commercial. Cet établissement, dirigé par un conseil d'administration composé d'élus, ne paie pas de loyer aux collectivités publiques, mais comme toute entreprise privée doit équilibrer ses dépenses par des recettes. Aujourd'hui le musée accueille plus de quarante mille visiteurs par an (dont la moitié de scolaires) et le restaurant sert plus de vingt mille repas. Seize emplois ont été créés sur ce nouveau site.
Quels enjeux pour le développement futur
Bien que de très nombreux projets aient vu le jour dans ce petit bourg, un problème d'importance reste à résoudre. Pont-en-Royans est une voie de passage entre la plaine et la montagne. Le trafic automobile, qui croît sans cesse, emprunte une voie étroite, la Grande Rue, rendant impossible tout croisement. La vie dans le centre est rendue difficile par le bruit et la pollution. Mais cette circulation ne doit pas être totalement évacuée du village. Il convient de capter une partie des automobilistes qui sont des clients potentiels pour les restaurants, les boutiques et les équipements implantés au cœur du centre historique. De plus, comme dans tous les villages-rues, il faut réussir à créer des places de stationnement de proximité.
Yves Pillet me montre les nombreuses traces que les camions et les voitures laissent sur les murs de certaines habitations du centre-bourg. Il me fait visiter un groupe de maisons sous la paroi rocheuse, maisons que l'humidité, l'absence de soleil et la proximité de la route rendent inhabitables. Ni la commune, ni d'éventuels investisseurs ne sont intéressés à acheter de telles demeures pour les restaurer. Le défi actuel pour la commune est de convaincre les "Bâtiments de France" (équivalent de la sovrintendenza) de la nécessité de démolir ces bâtiments, afin d'élargir la voie, de créer des trottoirs confortables et de faire pénétrer le soleil. En lieu et place de ces anciennes maisons, la municipalité souhaite construire un bâtiment très bas, à l'architecture contemporaine, qui accueillerait les locaux de l'Office du Tourisme.
L'intervention sur le centre historique associe donc restauration d'une part, démolition et construction neuve de l'autre. Comme l'écrivait déjà en 1930, Gustavo Giovannoni, les centres historiques ne sont pas condamnés, ils peuvent accueillir de nouvelles fonctions, à condition de procéder à un diradamento, consistant à démolir certaines constructions, en général des annexes, pour aérer le tissu urbain. L'architecture contemporaine a toute sa place dans un projet de requalification et Yves Pillet a compris que c'est la qualité du projet architectural qui est facteur de développement local. C'est pour cette raison qu'il envisage de faire appel une nouvelle fois à Andrea Bruno pour la conception du nouvel Office du Tourisme.
La recherche d'un équilibre entre public et privé
Depuis plus de trente ans, la commune de Pont-en-Royans, qui compte aujourd'hui, un millier d'habitants, s'est beaucoup engagée dans le développement local, mais elle ne doit pas se substituer au secteur privé. Selon les propos d'Yves Pillet, le rôle de la collectivité publique est de lancer le processus. Elle est intervenue lorsque le patrimoine architectural et urbain était arrivé à un tel niveau de dégradation que toute intervention des privés s'avérait impossible (cas des maisons suspendues et du site du Musée de l'Eau). Par la suite, c'est au secteur privé de prendre le relais, le marché immobilier doit fonctionner normalement, et le maire se réjouit de constater que l'ancien Hôtel Bonnard, une imposante bâtisse du centre, soit aujourd'hui restauré et transformé en logements à l'initiative d'investisseurs privés.
La municipalité souhaite cependant garder un certain pouvoir de contrôle sur le développement de sa commune. Elle se refuse, par exemple, à voir le bourg se transformer en un village de résidences secondaires, fermées une grande partie de l'année. Elle n'hésitera pas à user de son droit de préemption pour que soit garanti un équilibre entre résidences principales et secondaires, comme entre logements locatifs et logements en accession à la propriété.
L'expérience de Pont-en-Royans apparaît comme exemplaire à de nombreux égards. La municipalité n'a jamais ressenti la nécessité de réaliser à l'extérieur du centre de nouveaux lotissements d'habitations et de nouvelles zones artisanales. Disposant de ressources liées à la perception de la taxe professionnelle payée par l'usine, les commerces et par Electricité de France (EDF), elle a fait de la requalification du centre sa priorité absolue. Elle a joué en même temps sur différents registres : réhabilitation du patrimoine, création de logements locatifs et de nouveaux locaux commerciaux, entretien du paysage naturel, requalification des espaces publics, création de nouveaux équipements... Derrière ses multiples initiatives, se dessine l'image d'un projet global de développement, dont le maire est un acteur important. Mais, lorsque l'on s'entretient avec les quelques personnes rencontrées lors de la visite de Pont, l'on se rend rapidement compte que ce projet recueille un soutien de la part de ses habitants, autochtones ou nouveaux arrivants, et qu'il est facteur de renouvellement de l'identité locale.
La revue Environnement tient à remercier Yves Pillet (maire de Pont-en-Royans) et Bruno Vitte (directeur du Musée de l'Eau) qui ont fourni les informations nécessaires à la rédaction de cet article.
Pour tout contact :
Le Musée de l'Eau:
www.musee-eau.com
La Halle, Lieu d'art contemporain:
www.lahalle.org
Office du Tourisme:
www.ot-pont-en-royans.com
Notes:
1 - Architecte turinois, auteur du réaménagement du château de Rivoli.
2 - S. Ollivier-Pallud, Pont-en-Royans, Mairie de Pont-en-Royans, 1987.
3 - Les termes en italique dans le texte font l'objet de définitions dans le box inséré après cet article.
4 - Il s'agit de Charles Léger et Jean-Yves Loude.
Requalification de l'habitat rural en France
Depuis la fin des années 1970, de nombreux bourgs ou villages ruraux font de la requalification de l'habitat un axe privilégié du développement local. L'Opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH) est une action concertée entre les communes et l'Etat, qui vise à établir, sur la base d'un diagnostic préalable, un programme de restauration du bâti ancien à l'échelle d'un village ou plus fréquemment d'un groupe de communes. Les propriétaires bailleurs, qui s'engagent à louer leur bien pour une période de neuf ans à un prix conventionné, bénéficient de subventions majorées, tout comme les propriétaires occupants disposant de faibles revenus. Les OPAH ont permis de créer une offre de logements locatifs en milieu rural, qui s'avère particulièrement adaptée pour les jeunes ménages qui viennent s'y installer, ainsi que pour les jeunes ruraux qui souhaitent décohabiter. Dans le Royans, l'OPAH a été conduite à l'échelle intercommunale et aujourd'hui, c'est la communauté de communes qui poursuit l'action de requalification du bâti. La communauté de communes est une sorte de consorzio qui réunit les communes d'une même petite région. Elle peut prélever l'impôt local et les taxes payées par les entreprises installées dans les zones d'activités communautaires sont mises en commun.
Les actions de restauration du patrimoine immobilier se font en concertation avec les propriétaires privés, mais il est des cas où l'état du bâti suppose une intervention plus lourde, portant sur la structure même des bâtiments (toitures, murs extérieurs, fondations, parties communes). Le coût des travaux est souvent trop élevé pour être assumé par les seuls propriétaires. Une intervention de la collectivité locale s'avère nécessaire. Pour acquérir les biens, les communes peuvent recourir au droit de préemption (priorité accordée à la commune pour acheter les biens fonciers ou immobiliers mis en vente), voire à l'expropriation. Les communes conduisent ainsi des actions d'acquisition amélioration. Soit elles achètent les immeubles et font faire les travaux de restauration. Elles restent alors propriétaires des appartements qu'elles mettent en location. Soit elles rétrocèdent ces immeubles à un Office Public d'Aménagement et de Construction, organisme spécialisé dans la construction et la gestion des logements locatifs sociaux, et c'est alors cet office qui est responsable de la conduite des travaux de réhabilitation et de la location des nouveaux appartements.
La requalification du centre historique dans les bourgs et villages ruraux passe par la restauration du bâti. Elle suppose des interventions complémentaires : démolitions, ravalement des façades, reconversion d'anciens couvents ou maisons de maître en équipements culturels, restructuration des espaces publics, redynamisation des commerces. En matière de requalification, les communes françaises bénéficient des conseils du Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement (CAUE), structure financée par le Département, ou de l'Architecte des Bâtiments de France, qui a son mot à dire sur tous les bâtiments inscrits soit à l'Inventaire, soit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
La réflexion sur la création de nouveaux équipements culturels et sociaux (bibliothèque, musée, école de musique) ne doit pas oublier les problèmes de gestion. Lorsqu'ils ont une dimension économique, parce qu'ils facturent des services, ces équipements peuvent être administrés par un Etablissement public à caractère industriel et commercial, ce qui permet à la fois un contrôle par les collectivités publiques et une souplesse de gestion proche de celle des entreprises privées.
Gilles Novarina