L'Union Valdôtaine

Peu de temps après la promulgation des décrets du lieutenant, le 13 septembre 1945, naquit l'Union Valdôtaine dans le but de promouvoir et de défendre les intérêts des Valdôtains. Dans un appel explicite à l'expérience de la "Ligue valdôtaine" et à l'organisation de Chanoux, "La Jeune Vallée d'Aoste", au siège de ce qui était alors le palais de la Province, seize personnalités valdôtaines, parmi lesquelles Joseph Bréan, Charles Bovard, Jean-Joconde Stévenin, Lino Binel, Maria Ida Viglino, Flavien Arbaney, Paolo Alfonso Farinet, Aimé Berthet, Severino Caveri, Albert Deffeyes, se rencontrèrent pour fonder le nouveau mouvement politique, ouvert à tous ceux qui, comme l'affirme l'article II du Statut, «donnent assurance d'être fidèles et dévoués à la cause valdôtaine». Dans le préambule de l'acte fondateur c'est en ces termes que la naissance de l'UV fut motivée: « Fonder une association valdôtaine ayant pour but de promouvoir et de défendre les intérêts de la Vallée d'Aoste». Aussitôt, aux revendications de caractère culturel firent écho des initiatives politiques concrètes, comme la requête des garanties internationales pour l'autonomie de la Vallée d'Aoste de manière à renforcer l'autonomie, sur le modèle de l'accord bilatéral De Gasperi-Gruber pour la communauté sud tyrolienne.
Au début, l'UV se fixait comme but d'influencer de manière transversale l'activité des divers partis en faveur de la cause valdôtaine. L'association s'était dotée d'un organe de presse qui prit le nom du Mouvement: L'Union Valdôtaine, dirigée par Albert Deffeyes, le premier numéro parut le 15 décembre 1945.
Entre 1946 et 1947 divers congrès se suivirent, appelés "Assemblées du peuple valdôtain", à Morgex, à Verrès, à Aoste et à Pont-Saint-Martin, où la participation de la population augmentait continûment.
L'UV se présenta pour la première fois avec son propre symbole pour les élections administratives de 1946 dans certaines communes valdôtaines. Tandis que, aux élections du 18 avril 1948 elle ne se présenta pas aux électeurs avec ses propres candidats, mais elle assura son soutien aux candidats démocrates chrétiens Ernest Page et Paolo Alfonso Farinet, plus sensibles à la cause de l'autonomie: ce fut le prologue de l'entente avec la DC.