PAULA ABALOS
Sin titulo
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ZHANG HUAN
To Add One Meter to an Unknown
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NOT VITAL
Pitzlat
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GIULIO PAOLINI
La montagne de Sainte-Victoire
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La montagne recréée est la dernière exposition du cycle Da cima a fondo dans le cadre du projet Valle d’AostArte, ayant pour objet la représentation et la perception de la montagne dans l’art contemporain.
L’exposition présente les œuvres d’un groupe d’artistes qui ont choisi de réaliser des montagnes, plutôt que de se limiter à les peindre, en remplaçant la reproduction par la production selon leurs intentions et exigences. Cette démarche artificielle s’oppose au caractère des lieux réels, partiellement intacts et peu modifiés par l’action de l’homme. Les montagnes exposées ne peuvent appartenir au royaume du réel et reflètent la créativité de l’artiste plutôt que leur origine. Le lien avec les vraies montagnes est secondaire : le massif montagneux est présent, mais, à l’abri de son ombre gigantesque, on discute d’autre chose. Seules les silhouettes évoquent les profils des montagnes : les matériaux et les dimensions appartiennent à la fiction artistique.
Dans l’art, d’ailleurs, tout est en quelque sorte artificiel : « Je ne sais pas où se termine l’artificiel et où commence le réel » affirmait Andy Warhol.
A la Tour Fromage d’Aoste est montée La Montagne Sainte-Victoire (1995) de Giulio Paolini, une œuvre par laquelle l’artiste reproduit, à l’aide de châssis et de chevalets, la stéréométrie d’une montagne, en restituant ses trois dimensions à l’une des peintures de la série du même nom de Paul Cézanne.
Une œuvre historique sur étoffe de Enrico Baj, Montagne sur tapisserie rose (1958), se veut le trait-d’union entre les recherches les plus récentes et celles des années 1950-1960, en démontrant la même aptitude à manifester la nature artificielle de la démarche créative de la part de l’artiste récemment disparu. La jeune artiste argentine Paula Abalos produit expressément pour l’exposition une montagne gonflable qui occupe la totalité d’un étage de la tour. A côté de cette œuvre figure une photographie de Zhang Huan, To Add One Meter To An Unknown Mountain (1995), présentée à la Biennale de Venise en 1999, dans laquelle l’image témoigne d’une absurde tentative d’augmenter d’un mètre la hauteur d’un massif en superposant sur son sommet des corps humains. A côté d’un dessin de Not Vital, une montagne en plâtre par ce même artiste, une sorte de portrait d’un massif montagneux clôture le parcours de l’exposition.
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