Léon Zack
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Kazuo Shiraga
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Theodor Werner
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Corneille
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Piero Dorazio
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Sam Francis
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Toshimitsu Imai
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L’Assessorat de l’éducation et de la culture de la Région autonome Vallée d’Aoste présente, au Musée Archéologique Régional d’Aoste, l’exposition « Une saison informelle – Les chefs-d’œuvre de la Collection Reverberi », une première particulièrement attendue pour l’une des plus grandes collections privées d’art informel, fruit de la volonté et de la passion de Gian Piero Reverberi, que la famille Reverberi entretient et ne cesse d’accroître aujourd’hui encore.
Musicien, arrangeur et producteur à la fois, Gian Piero Reverberi est lié à bon nombre des grands succès de chanteurs-compositeurs italiens et autres, comme Gino Paoli, Luigi Tenco, Fabrizio De André, New Trolls, Le Orme, Lucio Battisti, Ornella Vanoni, Lucio Dalla, Paul Anka, Patty Pravo ou Sergio Endrigo. En 1979, il fonda le groupe Rondò Veneziano qui, avec ses musiques originales à la saveur baroque se tailla un véritable succès et vendit 20 millions d’albums dans toute l’Europe. Mais en dehors de sa passion « professionnelle » pour la musique, Reverberi a toujours cultivé une autre passion profonde, pour l’art : et dans un cas comme dans l’autre, ce spectateur attentif de son époque a su saisir les nouveautés qui se faisaient jour sur la scène mondiale.
C’est à l’initiative de l’Assessorat que cette collection, jusqu’ici réservée à l’admiration des seuls amis de l’artiste, fait sa première apparition publique et à cette occasion, les commissaires de l’exposition, Beatrice Buscaroli et Bruno Bandini, ont sélectionné près de quatre-vingt-dix œuvres parmi les 300 réunies par le musicien.
« C’est pour nous un véritable plaisir – a affirmé l'assesseur à l’éducation et à la culture, Emily Rini – que de présenter à Aoste cette avant-première de la Collection Reverberi. Cette exposition permettra au public de découvrir les recherches créatives de nombreux artistes importants, qui ont en commun une attention particulière dans la pratique de la peinture. C’est une occasion unique de documenter une période particulièrement fertile de la recherche picturale du XXe siècle, que la sensibilité unique de ce collectionneur contribue à illustrer dans toute sa complexité. »
La Collection Reverberi, qui s’est constituée en l’espace d’environ trois décennies, privilégie une saison artistique bien précise : celle de la peinture informelle. D’où le riche catalogue ici présenté qui, d’une part, exalte le caractère central de la recherche européenne et, de l’autre, fait une large place à cette déclinaison de l’informel caractérisée par la dissolution de la « figure » (comme en témoigne l’expérience CoBrA) et par les évolutions originales d’expériences conceptuelles (voir Novelli et Bendini). C’est ainsi que la « saison informelle » de la Collection Reverberi présente des œuvres signées Burri, Fautrier, Afro, Perilli, Santomaso, Marfaing, Appel, Jorn, Dorazio, Olivieri, Bargoni, Lindstrom, Shiraga, Manzoni, Schumacher, Nitsch, De Maria, Francis, Hartung et bien d’autres encore, ce qui lui permet de tracer un aperçu de très haute qualité de cette page de l’art au niveau italien et européen, mais également international.
Les créations ici présentées constituent un précieux témoignage de cet art de l’après-guerre, marqué par la conscience de la nature éphémère et dépourvue de certitudes du présent, ce qui explique pourquoi il se traduit par une frustration de la vision, fruit de la primauté reconnue du geste expressif, des dynamiques du signe et de la matière. La révolution du geste et la poétique de la couleur, ainsi que de la matière semblent être les vecteurs originaux auxquels il convient de confier la création artistique, surtout lorsque l’on parle de peinture. Des automatismes psychiques de matrice surréaliste et une attention pour les variantes des philosophies de l’existence composent cet organisme artistique et culturel singulier et composite que l’on définit d’ordinaire par le concept d’informel.
Et nombreuses sont les voies de l’informel, tout comme le sont les prises de conscience manifestées par les artistes. La plus solide, et celle qui semble destinée à durer dans le temps, est l’indéniable attention accordée à la pratique de la peinture, qui paraît ne plus pouvoir rester contenue dans les limites d’une forme, ou d’une composition qui semble emprisonner les espaces de liberté de la création. Disons, en un mot, qu’il s’agit d’une peinture pour laquelle – comme l’écrivait en 1946 Francis Ponge, dans sa présentation d’une exposition de Jean Fautrier – « la beauté revient ». Mais il s’agit d’une beauté entre guillemets, qui ne peut revenir qu’à la condition de bouleverser les canons de l’expressivité qui l’ont précédée. La peinture ne renonce pas à la narration : c’est plutôt l’image qui se traduit par un lieu où la liberté créative de l’artiste prend corps, à travers une conversion de l’inconnu et de l’indicible, conçus tant comme le legs d’une histoire toujours plus fragmentée et déshumanisée, que comme un enchevêtrement de l’inconscient.
L’exposition est assortie d’un catalogue bilingue français/italien, édité par Silvana Editoriale, qui renferme des textes rédigés par Beatrice Buscaroli, Bruno Bandini, Gian Piero Reverberi et Daria Jorioz.
Exposition ouverte jusqu’au 26 octobre 2014 ; horaire continu du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Fermée le lundi.
Billets : plein tarif 6 euros, tarif réduit 4 euros ; entrée libre pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans.
Possibilité d’acheter un billet couplé donnant aussi accès à l’exposition Gian Paolo Barbieri. La seduzione della moda, aménagée au Centre Saint-Bénin d’Aoste, au prix de 9 euros plein tarif et 6 euros tarif réduit.
Pour tout renseignement complémentaire :
Assessorat de l’éducation et de la culture
Service des expositions : tél. 0039 0165 274 401
Musée Archéologique Régional : tél. 0165 275 902
Courriel : u-mostre@regione.vda.it
Internet : www.regione.vda.it
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