Bateau de pêche à Levanto
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Chevaux sablonniers
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Dolomites
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Le marché de Chivasso
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Dès ses débuts, Alessandro Lupo (Turin 1876 – 1953) étudie à l’atelier de Vittorio Cavalleri, qu’il considère moins comme un maître à proprement parler que comme un conseiller, voire un instigateur. Peintre à la recherche constante d’une forme d’expression personnelle, Lupo s’inscrit dans une phase post-impressionniste généralisée, qui plonge ses racines dans le naturalisme piémontais de la seconde moitié du XIXe siècle.
Il a connu une certaine renommée grâce à des œuvres où marchés fourmillant de monde côtoient chevaux de trait, ports et marines de Gênes et de la Riviera, vues de Venise et de sa lagune, de Vérone, de Ponza, de Capri, de Sienne ou de Rome, mais aussi villages et paysages alpestres de la Vallée d’Aoste. Et c’est justement le décor de notre Vallée qui constitue l’un des thèmes majeurs de l’œuvre de cet artiste et dans lequel il donne le meilleur de lui-même. Ce n’est pas un hasard si de 1928 à 1933 Lupo séjourna volontiers dans le bassin du Gabiet, au pied du mont Rose, fasciné par ce milieu alpin tout à fait particulier.
Dans son introduction au catalogue qui avait accompagné l’exposition de 1930 à la galerie Bardi de Milan, le peintre et critique Émile Bernard brossait un portrait enthousiaste de Lupo : " On dirait que son regard passe à travers un prisme. Il décompose la lumière en couleurs éclatantes, ses œuvres multicolores semblent inspirées de Dieu. Il a ce génie de s’emparer non seulement de la couleur en elle-même, mais aussi de ses vibrations les plus imperceptibles, de sa substance intrinsèque (…) Son imagination est une palette, son âme est une palette (…) Chez lui, la lumière et l’expression sont constamment empreintes de poésie… ".
La ville d’Aoste est heureuse d’accueillir une exposition de plus de 80 tableaux réalisés par Lupo, choisis parmi les sujets les plus divers qui jalonnent toute sa production : il s’agit là de la rétrospective d’un artiste pas comme les autres, apprécié bien davantage des collectionneurs que des critiques en raison de son attitude radicale vis-à-vis de l’art figuratif.
Le catalogue de l'exposition est accompagné d’un essai critique de Giuseppe Luigi Marini. Une abondante bibliographie ainsi que des notices biographiques exhaustives du même auteur (plus de 600 titres au total) forment – grâce aussi à l’apport de quelques textes inédits – une véritable monographie du peintre turinois.
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